Trois ans après le joli succès de leur premier album « De fil en aiguille » le duo Felipecha (Philippe et Charlotte), complété par un troisième larron Manuel Amstrong, est de retour avec ce nouvel opus intitulé « Les lignes de fuite ». Un album qui fait renaître les grandes heures de la chanson pop à la française, quelque chose dans les voix de Philippe et de Charlotte rappelant l’album de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin. On est frappé par le mariage des deux voix qui s’assemblent et se complètent à merveille, Philippe retrouvant dans sa façon de susurrer les textes (« London Shopping », « Ce que je sais ») les intonations du Gainsbourg de l’époque Melody Nelson (« L’hôtel particulier »). Chantée en solo par Charlotte la première plage « Rien » est une entrée en matière idéale. Ecriture soignée, mélodie douce et délicate parsemée de très légers arrangements électro pour la note moderne, l’ambiance sied à merveille au timbre soyeux de Charlotte. Le reste est à l’avenant, l’orchestration privilégie l’intime : guitares acoustiques, pianos, légères nappes de claviers, envolées de cordes lyriques, batteries feutrées. Les mélodies jouent la carte du minimalisme : peu de notes mais des motifs répétitifs, entêtants et hypnotiques atteignant un état de grâce sur « De la lune au soleil ». Si l’album privilégie l’aspect chanson, « L’étincelle » joue la carte de la new wave et « La tour d’Eiffel est un tipi » évoque la bande son d’un western. Un magnifique album à écouter au crépuscule.
Sortie le 14 mars.
En concert :
22 mars : La péniche de Lille (59)
24 mars : Le divan du Monde (Paris)
13 avril : Marché Gare de Lyon (69)
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