Ils ont réussi, ils sont de retour. Stupeflip, « cramé dans les FNAC » suite à un procès perdu contre la major, est de retour avec son troisième album « The Hypnoflip invasion » financé par la vente de leur DVD (chronique ici). Concept album assez généreux, plus d’une heure de musique, le disque enchaîne les morceaux, quasiment sans temps mort, quelques interludes permettant de faire avancer l’intrigue. Musicalement, l’ « hypnoflip invasion » voit le groupe renouer avec un rap tendu et rageur, l’excellente « Stupeflip vite !! », la french pop vaguement new wave « Gaëlle », « Ce petit blouson en daim », « le cœur qui cogne », sous influence 80s, où les guitares métal de « Chack da Crou ». En gros, le groupe se fout du « bon goût » qu’ils emmerdent, n’a peur de rien et surtout pas des arrangements pompiers comme sur « Lettre à Mylène ». Alors, il serait facile de ne voir en Stupeflip qu’une bande de brutes chantant/rappant/hurlant comme des damnés dans tous les micros qui traînent. Certes il y a un peu de ça, les membres de groupe étant du genre énervé. Pourtant Stupeflip est touchant. Oui, oui, touchant. Touchant par sa propension à se ranger du côté des laissés pour compte, l’émouvante « Le spleen des petits » qui ne manquera pas de rappeler nombre de souvenirs à tous ceux qui n’ont jamais été « cools » à l’école ou bien « Gem lé moch’ » ode à la laideur dédicacée à ceux qui n’ont pas la taille mannequin. Mais le climax est atteint en toute fin d’album avec ce monologue, assez triste dans le fond, sur le crayon titi : « avec ce crayon titi je vais écrire un maximum de trucs, par ce que j’ai envie de bouffer la terre entière »... Comme un constat désespéré et désespérant…
www.youtube.com/stupeflipofficiel
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