Pour son retour sur scène, Bob Dylan a, de nouveau, déstabilisé son auditoire. Entouré de son groupe, Dylan a, sans doute pour de bon, renvoyé aux oubliettes l’image du baladin folk, l’harmonica autour du cou qu’il fût. Déjà, il est devenu rare de le voir jouer de la guitare. Il est le plus souvent debout derrière son clavier, ce qui a pour conséquence qu’une partie du public, dont votre serviteur, le voit le plus souvent de trois-quarts dos. Niveau répertoire il n’a gardé que quelques grands classiques indémodables : « All along the watchtower », « Like a rolling stone », « Stuck inside of Mobile with the Memphis blues again », « blowin’ in the wind », « The Lonesome death of Hattie Carroll ». Et encore ces dernières sont jouées avec de nouveaux arrangements, dans des versions totalement différentes, que le public reconnaît plus les paroles que les mélodies et encore après quelques mesures seulement. Commentaires du public à la fin du concert : « Eh c’est moi, ou il a oublié des chansons là ? ». Cependant le public lorsqu’il reconnaît un titre est plutôt enthousiaste et l’applaudit à tout rompre, mais ce fût là quelques moments épars. Il faut reconnaître que son groupe – basse, batterie, deux guitares et deux claviers - est soudé et compact et que ça envoie, dans un style un peu rock n’roll fifties, assez éloigné du folk qui a fait sa gloire. On fait un peu la fine bouche là parce qu’avec ses qualités et ses défauts aussi (pas un mot au public sauf à la toute fin), Bob Dylan a livré un grand concert. Il est vrai qu’il est une légende vivante et qu’il connaît son boulot sur le bout des ongles.
http://www.bobdylan.com/
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