« 4:13 Dream », le treizième album d’un groupe redevenu quatuor. On les dit finis, à « cure » d’idées et pourtant… On a affaire ici à une toile de Maître, cet album nécessite une écoute répétée et attentive avant de saisir tous les détails, les petites nuances qui en font le sel. Le disque s’ouvre sous les étoiles, « Underneath the stars », un morceau long et plaintif avec une intro de plusieurs minutes avant que Robert Smith ne commence à chanter. On est tout de suite dans l’ambiance et, comme d’habitude, sous le charme. Si l’on devait relier ce nouvel opus à la discographie des Cure (voir mes posts des 15 mars et 30 août 2008), la filiation avec « Wish » apparaît comme évidente. Toutes guitares dehors, Cure la joue pop/rock. A une nuance près cependant la pop façon Cure n’est jamais totalement fun et innocente. Il faut chercher la part d’ombre derrière le scintillement cristallin des guitares. « The reasons why » est sombre et oppressante en dépit d’atours plutôt séduisants. « The real snow white » est comme toute chanson traitant de la vraie neige particulièrement sordide. Cependant on en attend pas moins venant du groupe qui a enregistré « Pornography ». Tout le charme du disque vient de cette dualité entre pop primesautière et rock sombre, car à côté certaines plages comme « Freakshow » ou « Switch » sont particulièrement attachantes grâce au festival « wha-wha » du talentueux guitariste Porl Thompson, qui fête ainsi son retour dans le groupe de la plus belle des façons. Arrivé à ce point de sa carrière, après 30 ans et 13 albums, The Cure n’a plus rien à prouver ni à inventer. Reste juste à jouer et à se faire plaisir. C’est ce que le groupe a réussi tout au long des 13 morceaux de cet album particulièrement réussi.
http://www.thecure.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire