dimanche 19 octobre 2008

José James + James Hunter, New Morning, 17 octobre 2008.


Deuxième coup de cœur de la semaine, cette fois-ci pour le quartet du chanteur José James, que l’on a pu admirer en première partie. Quartet jazz tendance free composé du pianiste Gideon Van Gelder, du bassiste Neville Malcolm et du batteur Rich Spaven. Le pianiste a débuté seul, livrant une longue intro assez free avant d’être rejoint par José puis le reste de la bande. Le chanteur José à une voix assez mélodique mais ce qui le distingue c’est son sens du rythme. Son chant est très rythmé, probablement l’influence du scat et peut-être aussi pourquoi du hip hop, José étant suffisamment jeune pour avoir été amateur. Le quartet est très soudé et tous ont du « niveau ». Ils le prouvent d’ailleurs, y allant chacun l’un après l’autre de son petit solo. Mais une fois encore, c’est le batteur qui m’a réellement soufflé, tenant le rythme avec brio, jouant avec maestria de ses cymbales et maîtrisant le chabada à la perfection. Il impulse son énergie aux autres. Une excellente entrée en matière saluée comme il se doit et une bonne introduction pour la suite des événements.
La suite des événements, c’est le soul man britannique James Hunter qui nous la raconte. James Hunter, j’ai toujours, à tort, tendance à le considérer comme la révélation de l’année alors qu’il a déjà plus de dix ans de carrière en solo derrière lui. Mais bon il n’est jamais trop tard pour un coup de cœur. Car si l’album m’avait emballé, le concert ne fait que renforcer l’attrait exercé par le personnage. Sur scène l’homme est réellement sympathique et le plaisir de jouer et l’amour de la musique est contagieux. L’orgue tombe en panne. Aucun problème James prend la chose avec humour et simule aussitôt une panne de micro, provoquant l’hilarité générale. Puis glisse un discret « Damian » et ce le saxo, Damian Hand, qui assure le solo en remplacement de l’orgue en souffrance. Quels pros quand même. Carwyn Ellis l’organiste en galère, se rabat alors sur le piano et une nouvelle pique de James : « Mesdames et Messieurs, je vous présente Liberace ! ». Il fait très chaud dans la salle et Hunter tombe la veste : « Le pantalon vient ensuite ! », non, s’il te plaît James, restons potes… Enfin, avec un sens de l’humour pareil on ne peut pas s’ennuyer. Mais James est également un grand showman, le solo de guitare, joué sur une jambe avec petite chorégraphie à la clef, un autre solo joué avec la guitare posée par terre avant de brandir cette dernière en direction du public. Mais tout cela serait vain, si derrière la musique n’assurait pas. Citons le reste de la troupe en hommage, le contrebassiste Jason Wilson, le batteur Jonathan Lee, les saxophonistes Lee Badau et Damian Hand, le pianiste Carwyn Ellis et enfin James Hunter à la guitare et à la voix. A l’écoute de ce concert et l’énergie contagieuse qui en a découlé il m’apparaît de plus en plus clair qu’Hunter est le lien manquant (et fantasmé) entre rock n’roll, soul et rhythm n’blues, et ce grâce à son talent de guitariste. Malheureusement tout, y compris les bonnes choses ont une fin, et le temps des rappels est déjà arrivé. Le temps pour Hunter d’une dernière facétie puisqu’il jouera ce dernier grimaçant tout ce qu’il peut et affublé de fausses dents à la Frankenstein. Sacré farceur, va !!!!
http://www.jameshuntermusic.com/
www.myspace.com/jameshuntermusic
http://www.myspace.com/josejamesquartet
http://josejamesmusic.com/

José James

James Hunter

3 commentaires:

saab a dit…

Et ben dis donc, tu en as de la chance, deux grands monsieurs en un seul concert José James, c'est vraiment excellent, j'avais fait une chronique à son sujet pour la parution de son premier opus The Dreamer :
http://withmusicinmymind.blogspot.com/search/label/Jose%20James

Et puis le grand James Hunter, j'adore ces artistes qui aiment ce qu'ils font et qui prennent leur pieds, c'est vraiment l'exemple d'artistes dont en est heureux d'apprécier la musique car il n'y a aucun calcul, c'est un passionné et heureuse d'apprendre qu'il est doté d'un solide sens de l'humour.
Ta chronique est vraiment excellente Régis !

@ + Sabine

My Head is a Jukebox a dit…

Merci Sabine pour tes commentaires toujours sympa et ton soutien.

Régis

Sociopathe Eclairé a dit…

t'as vu James Hunter en concert , ahhhh mon rêve ! j'adore cet artiste. Au fait super blog !!