Episode 3/3. Dans le long processus de guérison d’Alex, après sa lourde opération chirurgicale, il restait une dernière étape à franchir : retrouver sa voix, son chant. Après avoir laissé la chanteuse Momoka Tobari (l’album « Kimiyo ») incarner ses chansons et un album instrumental (« A Measure of Shape and Sound ») sorti dans la foulée, il lui fallait retourner derrière le micro. Une tâche dont le Québecois s’acquitte avec un album live (son deuxième après un disque enregistré dans le cadre de festival de jazz de Montréal), enregistré en Allemagne en 2024 (hélas, il ne passe plus par la France depuis 2022). A l’instar des musiciens de jazz, qui ont la réputation de jamais jouer une chanson de la même façon, Alex n’a de cesse, sur scène, de réinventer, encore et toujours, son répertoire. Ainsi, ce nouvel effort se révèle particulièrement épique, seulement 4 titres, oscillant entre 9 et 16 minutes. Une odyssée sonore au long cours alternant le calme et la tempête, la transe et la répétition hypnotique, creusant très loin pour faire ressortir des émotions enfouies. Quiconque à déjà vu Alex Henry Foster et son groupe en concert savent que ces derniers ont pour habitude de sortir de scène exsangues et en nage après trois heures de concert. Des performances intenses, parfaitement documentées sur ce nouvel album.
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