Biolay passe la seconde, et tel un bolide rutilant, sort un nouvel effort à l'imagerie rétro et surréaliste (cf. le mécanicien en feu à l'arrière plan), comme une scène que l'on jurerait sortie d'un vieil album de Michel Vaillant. Ce nouvel album est donc marqué par l'univers de la course automobile, une influence que l'on retrouve jusque dans les titres des chansons : « Comme une voiture volée », « Grand Prix » (un titre hommage au pilote Jules Bianchi), «Ma Route », l'instrumental « Virtual Safety Car », « Interlagos » (du nom du circuit cadre du Grand Prix du Brésil). Une courbe habilement négociée par le chanteur qui retrouve une seconde jeunesse au volant de son bolide, comme si la vitesse avait soufflée un grand courant d'air sur sa musique. On ne souvient pas, en effet, de titres aussi rock qu'« Idéogrammes » (par exemple) dans le corpus du chanteur. Des guitares rutilantes ornent ces nouvelles chansons trahissant les influences anglo-saxonnes de Biolay (cf. « Comme une voiture volée » sous obédience Interpol) que l'on avait fini par oublier, masquée par le succès massif et populaire. Un album donc les mélodies et les rythmes peinent à cacher le profond désenchantement des paroles et la mélancolie du temps qui passe (« Si je t'avais rencontré avant, quand j'étais jeune et charmant » ; « Je ne veux pas qu'on se leurre, on m'oubliera peu à peu » ; "Chaque jour ma vie est plus courte que la veille").
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