Une décennie après leurs débuts, Cage The Elephant, a bien évolué. Fini les premiers disques grunge évoquant Nirvana et consorts. Fini également la période garage/psychédélique qui n'aura finalement duré que le temps d'un album, produit par Dan Auerbach. Ce nouveau disque voit John Hill, connu pour son travail avec Florence+The Machine, s'installer dans le fauteuil de producteur. Le résultat est déconcertant à plus d'un titre, « Social Cues » est l'album le plus pop du groupe et par un effet de balancier inverse, le moins rock de la formation. Les guitares parfois en sourdine, le groupe, tombé dans une étrange faille temporelle, accouche d'un album influencé par les années 1980 auquel il ne manque plus qu'un logo MTV dans le coin de la pochette (cf. « The war is over »). La musique du groupe s'enrichit ainsi de nombreux accents évoquant le David Bowie des années 1980, une influence qu'ils ont réussi à conjuguer au rock rageur qui a fait leur réputation (« House of glass » ; « Ready to let go »). Ailleurs, le chanteur Matthew Shultz, toujours aussi émouvant, apporte la touche de sensibilité nécessaire (« Love is the only way ») à un album aux déroutants détours synthétiques.
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