Alors que la musique de Ceylon s'échappe des enceintes telle les volutes d'une substance litigieuse, on réalise alors, à ce moment précis, qu'il sera une nouvelle fois question des années 1960 et de psychédélisme sur ce blog. Mais avec grand plaisir ceci étant. Car si le genre susnommé a été revisité plus souvent qu'à son tour au cours des dernières années, le jeune groupe toulousain, qui sort son premier EP, franchit le Rubicon à son tour, avec conviction, prenant le sujet à bras le corps. Alors que les titres défilent, plongeant l'auditeur dans un univers onirique, on prend conscience que ces musiciens n'ont finalement pas peur de grand-chose. Ni des chansons à rallonge s’étendant au-delà des quatre minutes réglementaire provoquant une transe contemplative aiguë chez l'auditeur (cf. « We Cry »). Et pas plus des clichés qui ne manqueront pas de leur tomber dessus parce qu'ils ont l'outrecuidance d'utiliser un sitar (ou, du moins, quelque chose d'assez ressemblant). Et enfin parce qu'ils ne sont pas effrayés non plus par le fait de chanter en français le temps d'un titre assez pop, yéyé, primesautier (cf. « Ceybon ») ce qui ma foi, est assez rare pour être souligné. Tel un miroir déformant, à cette immédiateté de façade, le groupe oppose une facette plus expérimentale, planante voire franchement barrée (l'outro de « We Cry », « Marées Mortes »). Preuve que les Toulousains ont plus d'un tour dans leur sac, voire éventuellement, plus d'une substance dans l'organisme. A découvrir.
En concert le 2 avril à Paris (L'international)
https://www.facebook.com/ceylonlatranse/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire