dimanche 11 février 2018

Black Cat Crossin' : « Too many things to light »



Blues rock ou rock blues ? La question n'a pas fini de nous tarauder l'esprit à l'écoute du premier album de ce groupe venu d'Alsace. Car, il s'agit ici de distinguer le fond et la forme. D'emblée le disque présente tous les artefacts classiques du garage-rock, avec tout ce que cela suppose de guitares sauvages, saturées et de chant écorché. Mais ce feu intérieur qui le consomme, le quintet le met au service d'un répertoire trahissant une compréhension du gospel (cf. « Rockafeller Shake », « The Sun », « Mercy ») et un feeling blues, au-dessus de la moyenne et, en l'espèce bien servi, par le dialogue entre la guitare et le clavier, piano (« May 1968 ») ou orgue pour un surplus de groove dévastateur (« Paper mache boy », "Jump for joy"). Les textes, qui sont comme autant de chroniques sombres de l'âme humaine, participent pleinement à l'ambiance du disque comme le lien manquant entre Tom Waits et Bror Gunnar Jansson. A noter enfin pour finir une jolie chanson acoustique, « Nothing grows », ajoutant une couleur supplémentaire, entre folk et country, à ce très bel album en forme d'excellente surprise. 

https://www.facebook.com/blackcatcrossin

Aucun commentaire: