Une musicienne et son piano. Sur le papier l'équation paraît simple et pourtant… Plus encore que son piano, c'est sa personnalité que nous donne à écouter Tania Stavreva sur cet ébouriffant album. Et cette dernière est beaucoup plus riche que le simple postulat de départ pouvait le laisser imaginer. Sur les 14 plages composant le disque, la musicienne fait véritablement corps avec son instrument en tirant des sons parfois incroyablement puissants mais aussi, à l'inverse, d'une infinie délicatesse. Il faut ainsi, en plusieurs occasions, véritablement tendre l'oreille pour saisir toute la richesse de la musique. On se prend ainsi à rêver, imaginant la musicienne effleurant les touches d'ivoire dans un geste délicatement féminin (« White Lies for Lomax »). Comme le titre l'indique, tout est ici affaire de rythme, échevelé ou alangui, mais toujours juste et qui redonne sa juste place au silence qui semble habiller les compositions leur donnant ainsi une profondeur faisant bien souvent défaut aux productions contemporaines (l'inquiétante « The Dark Side of the Sun »). Piochant dans le répertoire de trois continents différents, notre vieille Europe (centrale ou de l'est), l'Amérique Latine ou du Nord, la New-Yorkaise nous livre un disque extrêmement riche, inventif, fort d'une multitude de dimensions différentes à la fois classique et légèrement rétro mais aussi mu par une dynamique tout à fait contemporaine. Existe-t-il une touche du piano qui n'ai été jouée par la musicienne sur ce disque ? On n'ose imaginer les heures de dur labeur et de répétitions pour arriver à un tel résultat. On espère la voir un jour sur scène…
Disponible sur le site de l'artiste et sur cd baby
www.TaniaStavreva.com
https://fr-fr.facebook.com/TaniaStavreva.Official/
https://twitter.com/taniastavreva
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