Pour le nouvel épisode de ses aventures Lonny Montem s'est accoquinée avec Guillaume Charret (Yules). Le duo s'est échappé à Tara, une maison de campagne pour y enregistrer les sept titres de ce copieux EP, quasiment un album. En totale communion avec la Nature (cf. « Woman now ») le duo accouche d'un disque délicat, mélodique et boisé, entretenant un climat propice à la rêverie. On se laisse bercer par les arpèges délicats de la guitare et on se prend à rêver. On imagine un coin, un peu paumé, encadré par les arbres et les herbes hautes, de la rocaille blanche poussiéreuse et beaucoup de verdure. Dans ce contexte, la voix de Lonny trouve son habitat naturel, légère comme une plume (cf. les chuchotements de « Burning bridges »), où pointe une note gutturale, utilisée à bon escient lorsque l'intensité monte (cf. « Please, look after me ») et que les cordes de la guitare folk se font marteler un peu plus violemment. Pensés avec soin, les arrangements baroques (glockenspiel, melodica, body rhythm, les mystérieuses « furniture from the house ») entretiennent cette sensation de légèreté onirique alors que le banjo et le violon apportent un contrepoint country mélancolique beaucoup plus terre à terre, permettant à l'ensemble de trouver son délicat équilibre. Enfin les deux reprises chipées chez James Taylor (« You can close your eyes ») et Paul Simon (« Old friends ») rappellent l'ancrage seventies de la chose, où les voix de deux protagonistes s'emboîtent merveilleusement, touchant du bout des doigts une sorte de perfection vocale. L'auditeur est touché en plein cœur.
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