(c) Christophe Sergent |
Sur le mur du fond de la salle
s'affiche l'acronyme TCC (The Craftmen Club) suivi de numéros de
série qui défilent le tout accompagné d'une musique sourde et
angoissante avant que le quatuor n'entre en scène. Comme un fait
exprès le concert débute avec « Face to face »
symbolisant le nouveau Craftmen Club épris d'ambiances froides et
robotiques, inspirées par la coldwave des années 1980 (sans les
synthés) mais qui n'a pas renoncé pour autant aux guitares et au
rock n'roll. Dans le grand ordonnancement des choses, c'est un peu le
chaînon manquant (et rêvé aussi) entre The Cure et The La's (au
hasard). Le groupe est vêtu de nouvelles tenues de scène, des
chemises bleu marine type armée avec un écusson TCC suivi d'un
numéro de série. Kafkaïen au possible. Sur scène le groupe fait
preuve d'une efficacité rythmique à toute épreuve, le chanteur
Steeve maintenant le cap ponctuant le show de « let's go »
annonçant l'explosion imminente des guitares à plein volume. Il est
étonnant de constater à quel point ce type, plutôt réservé dans
la vie de tous les jours, se transforme une fois sur scène. Le show
se termine dans un quasi chaos, Yann démonte sa batterie, balance la
caisse claire avant de vider une bière sur scène. Steeve éructe
dans tout les sens. Marc reste stoïque et garde le tempo à la
basse. Grand moment. Grand groupe.
En première partie on a pu apprécier
les bretons (Douarnenez) de The Red Goes Black. Moins sauvages mais
tout autant rock n'roll, le groupe rappelle autant les Mods et le
Mersey beat anglais que le rock garage et le blues étasunien. Très
belle découverte.
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