Découverte à l'automne dernier, la
jeune (24 ans) Québecoise Klô Pelgag est, déjà, de retour avec un
premier album qui s'écoute comme une invitation au voyage. Et c'est
un étrange pays, celui issu de son imagination fertile, qu'il nous
est proposé de visiter. Teinté de surréalisme (« La fièvre
des fleurs », « Les mariages d'oiseaux », « Le
silence épouvantail »), Klô chante des personnages atypiques,
des situations étranges et les animaux (« Taxidermie »,
« Les corbeaux ») ; son univers relève d'une
alchimie rare, parfois grave et pourtant étrangement teinté de
légèreté. Avec en prime ce petit grain de folie onirique, typique
des artistes Québecois, qui fait souffler un vent frais et décalé
sur la chanson chantée dans la langue de Molière. Pianiste et
guitariste remarquable, Klô Pelgag se moque des étiquettes
musicales, normal pour une artiste qui se réclame à la fois de
Frank Zappa, Jacques Brel, King Crimson, Debussy ou son compatriote
Gilles Vigneault. Son album est majoritairement acoustique, le swing
jazzy se marie avec des cordes classiques. Parfois un souffle épique
s'empare des compositions de Klô (« Rayon X ») qui
rappelle, dans une moindre mesure, les voisins Montréalais d'Arcade
Fire. Cet univers étonnant trouve son plein épanouissement sur scène où l'humour pince sans rire de Klô le dispute aux tours de
magie effectué par les musiciens. Elle est en tournée européenne
jusqu'à la fin avril, profitez-en.
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