Décidément, sortie après sortie,
Reims s'impose comme une capitale forte de la musique hexagonale (à
égalité avec Nantes). L'heure est donc venue de découvrir Grindi
Manberg (Romain Thominot pour l'état civil) et son impressionnant EP
de cinq titres. Tournant le dos à un courant électro pop plutôt
enjoué, guilleret voire gentiment kitsch, Grindi Manberg prends le
chemin inverse celui qui mène droit dans l'obscurité. C'est peu
dire que l'écoute de ces cinq titres hante longtemps l'auditeur.
Fantomatique, la musique de Grindi Manberg s'insère peu à peu dans
vos oreilles tel un vénéneux poison. La base reste bien évidemment
la coldwave des années 1980. Mais plutôt qu'un simple revivalisme,
forcément un peu stérile à la longue, Grindi Manberg préfère
garder le meilleur des années 1980, le spleen, pour le mélanger à
des nouvelles saveurs. Aux nappes de claviers entêtantes (mention
spéciale à la magnifique « Lisbon » tube absolu)
s'additionnent des guitares dissonantes, un peu shoegaze, que l'on
jurerait échappées de chez My bloody valentine, et des rythmes
lourds. Le résultat est comme suspendu, planant, sans que l'on sache
vraiment si l'artiste cherche à nous propulser dans les airs ou, au
contraire, nous enfoncer la tête sous l'eau. Et d'un coup, c'est un
vent glacial qui souffle sur l'électro pop/new wave hexagonale. A
découvrir d'urgence.
https://soundcloud.com/grindi-manberghttps://www.facebook.com/grindimanberg
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