Comment rebondir après avoir fait partie du groupe le plus populaire du monde ? Comment inventer la suite ? Ce dilemme c'est, à peu de choses près, le quotidien de Paul McCartney depuis quarante ans de séparation des Beatles. A quoi bon s'échiner, vouloir continuer à tout prix, sachant que ses grandes heures sont (très probablement) derrière lui, que sa fortune est (certainement) assurée, que la popularité lui est garantie à vie ? Tout simplement parce que Paul McCartney est un musicien honnête, qui joue et compose avant tout par plaisir. Un artisan bien trop modeste pour se prendre au sérieux. Et, conscient d'avoir été béni des Dieux, qui n'a jamais oublié ses origines. Si un titre de cette nouvelle livrée résumait le tout cela serait « On my way to work ». Et puis aussi parce que McCartney a suffisamment de savoir-faire et de ressources pour pondre de temps en temps un chef d'oeuvre aux allures de classique instantané (l'album « Chaos and creation in the backyard » pour citer une réussite récente). Cette nouvelle livraison de chansons, assez hétéroclite, est marquée du sceau de l'opulence, les grands moyens sont mis sur la table : pas moins de quatre producteurs (et non des moindres : Ethan Johns, Mark Ronson, Paul Epworth et Giles Martin, le fils de George) et autant d'occasions pour Paul de confronter son savoir-faire aux techniques modernes. Un songwriting classique dans un écrin rutilant : « Save us » offre une ouverture vrombissante et « Appreciate » étonne de modernité. A contrario, « New » constitue un flagrant auto-plagiat des Beatles (et en même temps qui est plus légitime que lui dans cet exercice largement répandu?) et « Early days » est d'une touchante simplicité acoustique. La grande réussite de l'album ? Peut-être bien « Hosanna », où Paul revisite ses grandes heures psychédéliques. Au final un album qui n'apportera rien à la légende certes, mais absolument pas déshonorant pour autant. On a connu des vétérans bien moins inspirés...
lundi 4 novembre 2013
Paul McCartney : « New »
Comment rebondir après avoir fait partie du groupe le plus populaire du monde ? Comment inventer la suite ? Ce dilemme c'est, à peu de choses près, le quotidien de Paul McCartney depuis quarante ans de séparation des Beatles. A quoi bon s'échiner, vouloir continuer à tout prix, sachant que ses grandes heures sont (très probablement) derrière lui, que sa fortune est (certainement) assurée, que la popularité lui est garantie à vie ? Tout simplement parce que Paul McCartney est un musicien honnête, qui joue et compose avant tout par plaisir. Un artisan bien trop modeste pour se prendre au sérieux. Et, conscient d'avoir été béni des Dieux, qui n'a jamais oublié ses origines. Si un titre de cette nouvelle livrée résumait le tout cela serait « On my way to work ». Et puis aussi parce que McCartney a suffisamment de savoir-faire et de ressources pour pondre de temps en temps un chef d'oeuvre aux allures de classique instantané (l'album « Chaos and creation in the backyard » pour citer une réussite récente). Cette nouvelle livraison de chansons, assez hétéroclite, est marquée du sceau de l'opulence, les grands moyens sont mis sur la table : pas moins de quatre producteurs (et non des moindres : Ethan Johns, Mark Ronson, Paul Epworth et Giles Martin, le fils de George) et autant d'occasions pour Paul de confronter son savoir-faire aux techniques modernes. Un songwriting classique dans un écrin rutilant : « Save us » offre une ouverture vrombissante et « Appreciate » étonne de modernité. A contrario, « New » constitue un flagrant auto-plagiat des Beatles (et en même temps qui est plus légitime que lui dans cet exercice largement répandu?) et « Early days » est d'une touchante simplicité acoustique. La grande réussite de l'album ? Peut-être bien « Hosanna », où Paul revisite ses grandes heures psychédéliques. Au final un album qui n'apportera rien à la légende certes, mais absolument pas déshonorant pour autant. On a connu des vétérans bien moins inspirés...
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