Formé en Belgique en 2005, le trio Nox renoue avec une vieille tradition du rock commencée dans les années 90, celle du groupe sans guitare (Morphine, Ben Folds Five, True Live). En l’espèce, on pense à nos petits français, feu Cornu, qui comme Nox ont troqué les six cordes contre les quatre du violon et du violoncelle. « Freaks », leur deuxième effort, est instrumental et servira bientôt de support à un long métrage réalisé par Kamel Ouelhaj (et non pas Todd Browning comme le titre de l’album pouvait le laisser supposer !). Il est vrai que la musique de Nox se prête particulièrement bien à l’exercice. Les compositions sont assez longues, en moyenne entre cinq et dix minutes, le temps d’installer climats et ambiances. La rythmique basse (ou contrebasse jouée par David Christophe) / batterie (Elie Rabinovitch) joue sur des tempos lents qui finissent par se transformer en berceuse hypnotique avec une grande délicatesse à l’image de ces coups à peine porté sur les cymbales. Les violons et violoncelles (Catherine Graindorge) apportent une note mélancolique à l’ensemble, un spleen assez contagieux. La tonalité ne manquera pas de plaire aux fans des musiques assez « dark ». On en attendait pas moins d’un tel line-up, mais évidemment, le songwriting de Nox est tout sauf classique. Point de formule toute faite couplet/refrain/couplet ici mais des titres qui durent, qui s’allongent dans la durée, faits d’alternances entre lyrisme calme et crises d’angoisses parsemés de bruitages obtenus par des musiciens triturant leurs instruments. Recommandé pour tous les freaks.
1 commentaire:
J'ai eu l'occasion de les voir live et ils déploient encore plus leurs longs morceaux. Très précis techniquement et plein d'ambiance(s). Un bon concert si l'occasion se présente...
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