lundi 25 avril 2011

Aloe Blacc & The Grand Scheme, Le Trianon, 24 avril 2011.


Sur la foi d’un très bon album, le bien nommé « Good things », qui n’est cependant pas la réussite éclatante que laissait supposer le remarquable single « I need a dollar », Aloe Blacc surfe sur le succès auprès des jeunes urbains alors que la presse spécialisée soul et blues se fait plus critique à son sujet. En attendant Aloe remplit les salles (du moins celles de Paris) les unes après les autres : après le Trabendo et la Cigale, c’est maintenant le magnifique (on ne le dira jamais assez) Trianon qui est sold out. Une sorte d’apothéose pour l’artiste dans ce qui est probablement la plus belle salle parisienne. Comme d’habitude le groupe The Grand Scheme : guitare, basse, batterie, clavier et deux cuivres (ces deux derniers jouent également des percussions) fait son entrée en scène avec une intro instrumentale. Ces petits malins enchaînent avec le gimmick de piano d’ « I need a dollar » alors qu’Aloe fait son entrée en scène. Le public explose alors pensant que la chanson allait être jouée. Que nenni, le groupe enchaîne alors avec le riff de guitare wha-wha, délicieusement blaxploitation, d’ « Hey brother ». Malin ce petit truc pour faire monter la pression… Alors qu’il présente la soirée, Aloe Blacc rend hommage à ses prédécesseurs évoquant pèle mêle Marvin Gaye, Stevie Wonder et James Brown alors que le groupe se lance dans un medley des trois. Sympa comme clin d’œil mais en même temps si tu commences comme ça, Aloe, on n’est pas sorti… Tout au long de la soirée Aloe, une bête de scène qui bouge encore mieux que Raphael Saadiq, ponctue le show de remarques soulful invitant le public a citer le nom d’un être cher et à se câliner pendant « You make me smile » ; ou transformant la fosse en piste de danse façon Soul Train. Niveau musique notons une, assez longue, relecture bluesy du « Billie Jean » de Michael Jackson et une bluffante reprise de « Femme Fatale » (Velvet Underground) qui figurait déjà sur l’album. Un duo inédit en espagnol avec la chanteuse australienne Maya Jupiter (qui a également assuré la première partie) extrait d’un futur album est au programme. Enfin le concert se termine avec « Loving you is killing me » (ça vous parle ?). Aloe quitte la scène laissant son excellent groupe groover avec le public le temps d’une « outro » instrumentale. Le clavier valdingue alors dans un feu artifice de leds qui clignotent. Un final digne d’un groupe grunge. Je pense que ledit clavier est foutu.

www.myspace.com/aloeblaccmusic

www.aloeblacc.com

1 commentaire:

La bUze a dit…

concert très semblable à Lyon ce samedi mais çà fonctionne très bien !