Jamie Lidell, qui il y a deux ans avait fait sensation avec son album « Jim » est de retour avec un étonnant nouvel opus, son quatrième, en solo. Petit rappel des faits, avant de faire carrière en solo, Jamie Lidell a été la moitié du duo électro/funk Super Collider. Depuis Lidell a fait du chemin et a pris une orientation différente, et plus organique, à partir de son album « Multiply ». Son opus suivant « Jim », hommage à la soul music, a fait de lui une petite star branchée et on s’imaginait alors Jamie Lidell comme un acteur majeur du revival soul vintage qui agite nos oreilles depuis le début du millénaire. Erreur. Car Lidell se plait à brouiller les pistes et nous livre un nouvel disque, « Compass », qui le voit retourner à ses premières amours électro. Si l’album laisse un goût étrange en bouche, c’est par ce qu’il ne ressemble pas au disque attendu, en gros une sorte de « Jim 2 ». Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, la voix est toujours là au service de morceaux furieusement funky : « I wanna be your telephone », « Enough’s enough », « It’s a kiss » ; la soul n’est pas oubliée : « She needs me » ; « I can love again », et l’ensemble se pare parfois de guitares étonnement rock n’roll : « Your sweet boom », « You are waking ». On avait imaginé Jamie Lidell comme un soulman vintage ce que, de toute évidence, il n’est pas. Tant mieux, l’image est beaucoup trop réductrice pour son talent inclassable. Son nouvel album est une bête bizarre qui prend un malin plaisir à s’échapper de vos oreilles. Il faut l’écouter patiemment et laisser à ce disque le temps de grandir. On se retrouve bientôt complètement accro à son funk iconoclaste. Jamie Lidell aurait-il besoin d’une boussole pour trouver la bonne direction ?
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