Et dire qu’il y a à peine dix ans, la soul, le funk étaient au point mort… Et je ne parle même pas du véritable trou noir traversé par ces musiques au long des années 90. Et maintenant, depuis l’émergence de Sharon Jones et plus généralement du label Daptone, les sorties se succèdent, avec il est vrai, son lot de déceptions (Black Joe Lewis, The Dynamites) qui commence à poindre. A peine à-t-on le temps de s’enthousiasmer pour Sharon Jones, que Nicole Willis fait son apparition. On découvre Jamie Lidell et Raul Midon et voilà qu’Eli « Paperboy » Reed déboule avec un premier album sonnant d’emblée comme un classique oublié. Sur ce on redécouvre James Hunter, Raphael Saadiq, Lee Fields tous auteurs d’albums remarquables. Et là-dessus arrive Mayer Hawthorne et ainsi de suite… Jusqu’au dernier coup de cœur en date éprouvé pour le disque de Gizelle Smith. Cette dernière est accompagnée par un excellent groupe Allemand, The Mighty Mocambos, originaires d’Hambourg (écoutez l’instrumental « Free Vibes »). A l’instar d’une Sharon Jones (avec une voix plus aïgue), Gizelle Smith œuvre dans un funk dynamique d’inspiration James Brownienne. Le son est organique : batterie, basse, guitares, cuivres, orgues… Le groupe joue avec ferveur et le disque est animé d’une joie communicative. C’est entraînant et donne à l’auditeur un sourire grand comme ça, d’une oreille à l’autre. Dommage que leur tournée ne passe pas par Paris…
www.myspace.com/gizellesmithmusic
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