L’itinéraire musical de John Ulysses Mitchell commence dans un garage californien, les potards de l’ampli poussés à fond. En 2000, il quitte les Etats-Unis, le pays de son père pour s’installer dans en France, le pays de sa maman. Quelle riche idée John Ulysses Mitchell a eu là… S’en suit la formation de divers petits groupes jusqu’à la rencontre en 2006 avec Gaël Barbieri et Alexis Brossard soit le line up du trio Bad Mama Dog. Ce qui nous conduit directement à 2009 et à ce superbe premier album « Love Gone Bad » produit par Yarol Poupaud. L’opus commence avec « Fires of Hell » un blues baroque quelque part entre Tom Waits et Captain Beefheart. Et il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg. Car à l’instar d’un Neil Young, ce trio est aussi à l’aise avec les guitares folk que le gros son. Et ainsi navigue l’album d’arpège de guitare délicat en déluge électrique. Les influences blues sont bien là mais jouée avec une urgence et une ferveur rock n’roll digne du Gun Club. Car lorsque le trio décide de lâcher les chevaux, grosso modo dans la première moitié du disque, c’est une véritable horde sauvage qui s’abat sur vos oreilles « Low and Divine », « Sweet 21 », « Love gone bad » mordent la poussière. Dans sa deuxième moitié, l’opus joue, avec brio, la carte acoustique on pense à Nick Drake et « Ships of time » ressemble à du Crosby, Stills, Nash & Young. On décèle quelque chose d’un Jeff Buckley dans la voix de Mitchell lorsqu’il chante sa « California » natale. Et ainsi se tient John Ulysses Mitchell, à la croisée des chemins, heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage…
www.myspace.com/badmamadog
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