Autant le dire tout de go, cette soirée fut l’une des plus belles depuis longtemps. Souvent il y a toujours un petit déséquilibre entre la première partie et la vedette de la soirée. Et là pour la première fois on a eu un plateau à la fois équilibré et complémentaire agrémenté d’une authentique découverte en la personne des Right Ons, le groupe passé en première partie. Ils pratiquent un excellent mélange entre blues et gros rock n’roll teinté 70s avec ce qu’il faut de groove grâce à un orgue et un harmonica ravageur. Et ceci sans parler du jeu de scène expansif bien servi en sauts de cabri. C’est de la party musique, parfait pour faire la fête. Le chanteur ne s’en prive d’ailleurs pas en faisant le tour de la fosse son tambourin à la main. Et puis, un groupe qui fait la fête comme si 1973 commençait demain ne peut pas être foncièrement mauvais. Ce fut court mais intense et parfait pour se mettre dans l’ambiance avant ce qui suit. Notre ami Eli n’est pas le dernier à profiter du show et vient sur scène encourager ses potes avec quelques membres de son groupe.
On s’installe donc tranquillement dans les premiers rangs afin de fêter comme il se doit le retour d’Eli « Paperboy » que l’on avait quitté en novembre dernier. Une nouvelle tête, le trompettiste looké comme le Stevie Wonder des années 80, ray ban à monture blanche, baskets montantes et fines dread locks. Le monstrueux batteur Jerrell Clopton, originaire de l’Alabama, est bien là. Une baraque ce type capable d’une force de frappe inouïe, au point de casser une baguette, c’est dire si ça bûcheronne, tout en étant plein de groove et de feeling et en respectant à la lettre le swing ternaire typiquement soul. Une qualité rare. Le guitariste est rigolo affublé d’un casque de protection auditive semblable à ceux portés dans les aéroports. Au rayon des nouveautés on a pu entendre Eli à l’harmonica dont il joue « quand il ne peut ni dire ni chanter certaines choses ». On a également pu le voir seul à la guitare le temps d’un court intermède en solo dans un registre entre blues, country et rock n’roll étrange mais finalement exceptionnel. Les True Loves ont également eu le droit à un morceau instrumental permettant de constater qu’ils sont une diabolique machine à groover. Quelques choristes féminines à la Voix Noire sont également en renfort sur certains titres et c’est vrai qu’elles sont plus jolies que les deux « motherfuckers » à savoir le guitariste et le bassiste, pas très heureux pour le coup. Eli a profité de la soirée pour roder sur scène quelques nouveaux titres en vue d’un futur opus (qui s’annonce plutôt bien) dont l’enregistrement commence dès la fin de la tournée. Autant dire demain puisque ce concert au Trabendo marque la fin de leur tournée européenne. Et oui c’est déjà fini. Enfin pas tout à fait puisque pour les rappels les Right Ons, équipés de maracas et de tambourins viennent prêter main forte aux True Loves, histoire de fêter dignement la fin (provisoire) de l’histoire. Et ils sont tous là bien décidés à faire la fête, cela ressemble un peu à la dernière soirée des vacances. Les deux frères des Right Ons se lance dans un concours de passes/jonglage avec les maracas en guise de balles sous les yeux du claviériste hilare qui immortalise la scène avec son caméscope. Les deux groupes sont visiblement soudés au point que lorsqu’un des guitaristes casse une corde, c’est le guitariste de l’autre groupe qui vient généreusement prêter sa guitare. Bel exemple de solidarité entre groupes. Eli exhibe alors comme un trophée et avec fierté la corde de guitare brisée, c’est dire à quel point cela joue dur… C’est déjà la fin mais espérons le revoir rapidement…
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