Alors voilà, c’est comme ça et c’est parfois dur, mais il faut bien l’admettre trop de choix tue le choix. En l’espèce, le noctambule mélomane, parfois oiseau de nuit insomniaque est bien embêté et regrette surtout de ne pas pouvoir de dédoubler…
Bref, alors que l’on patiente gentiment, pendant que le ciel s’assombrit, attendant que La Cigale ouvre ses portes, on peut entendre, par une porte heureusement restée ouverte, Gossip en plein soundcheck avant leur prestation à la Boule Noire, la salle voisine de La Cigale, sise boulevard Rochechouart, où se produit pour sa part Ben Kweller. Sans oublier le magnifique Dan Auerbach qui fait ses débuts en solo ce soir même au Trabendo. Voilà, c’est ce que l’on disait pour commencer, trop de choix tue le choix…
Et d’ailleurs, cela se sent à l’intérieur même de La Cigale, loin d’être complète, au point que le balcon a purement et simplement été fermé ! Ben Kweller se produit donc dans une demi salle même pas complète. Probablement que son brutal changement d’orientation musicale vers la Country, qui n’a ni bonne presse ni public en Europe, doit jouer. Même si l’album, très roots, est excellent. C’est bien dommage. Car son talent de songwriter et sa sympathie naturelle envers son public, elle n’a pas bougé d’un iota.
De Rhesus à Pierre Guimard, on se souvient que Ben Kweller fait souvent appel aux jeunes talents vernaculaires pour ses premières parties. Le concert de ce soir ne fait pas exception à la règle avec le folk prometteur de Jill is Lucky qui ouvre la partie. Ben Kweller ne s’est pas contenté de changer de style, il a également réarrangé son répertoire. Nouveau groupe, avec basse/batterie/dobro ou pedal-steel guitar. Et Ben Kweller entre piano et guitare acoustique. Car ce coup-ci sa SG n’est pas sortie de son étui. « Sundress » notamment est assez différente et plus lente que l’originale. Notons également une version échevelée de la géniale « Sawdust man » ou le groupe part en roue libre et termine par une jam d’enfer. « Thirteen », de loin son titre le plus personnel, est toujours aussi émouvante, le piano donne des frissons le long de l’échine avant que l’harmonica ne déchire l’air dans un cri d’amour. Ben Kweller nous a prévenu il s’agit très probablement de sa dernière visite avant le prochain album, il ne faut donc pas s’attendre à le revoir avant de longs mois qui peuvent très bien se transformer en années. Et il me manque déjà…
www.myspace.com/benkweller
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