C’est avec une émotion particulière que l’on retourne à la Flèche d’Or ce soir. Emotion particulière depuis que l’on a appris la fermeture du lieu, consécutive au rachat de ce dernier par un nouveau propriétaire qui souhaite arrêter toute activité musicale, eu égard aux nombreuses plaintes du voisinage à propos des nuisances sonores. La Flèche d’Or doit cesser les concerts fin avril, mais aux dernières nouvelles, on aurait un sursis jusqu’à juin. Quoiqu’il en soit, il est probable qu’il s’agisse de ma dernière visite. L’endroit est atypique, il s’agit de l’ancienne gare de Charonne, et incontestablement à une âme. Pour Pamela et son groupe, c’est assez émouvant également puisque jusqu’ici sa carrière a été rythmée au fil des différents passages à la Flèche, tout premier concert sur cette même scène le 4 février 2006 et tout premier concert en power trio en 2007. Alors qu’elle s’apprête à franchir une nouvelle étape, avec la sortie du premier album le 25 mai prochain, Pamela se produit, certainement, pour la dernière fois ici.
Donc, forcément, ce concert prend une résonance particulière. Ceci dit l’efficacité est toujours au rendez-vous. Après quelques nouveaux morceaux, on se retrouve en terrain connu avec des titres plus anciens : « Don’t help me », « Pink Safari », « My Dear », « Chocolate soup ». Les musiciens sont en grande forme, et Pamela parle au public plus qu’à l’accoutumée. Excellent concert, mais un peu court, une grosse demi-heure, comme d’habitude ici, pour se mettre totalement dans l’ambiance. Beau succès cependant à l’applaudimètre.
Vint ensuite les rennais de My Lullaby, amputés ce soir de deux membres, en quatuor. Belle découverte que ce groupe entre dream-pop et rock. Les libellules utilisent tout un attirail : shakers, mini-moog, pads électroniques pour bâtir un labyrinthe rêveur dans laquelle il fait bon se perdre. Avant de réduire en miettes tout l’édifice à grands coups de guitares. Malheureusement, le groupe (tout comme Pamela) n’est pas vraiment aidé par le son, assez brouillon toute la soirée.
Enfin bon, alors que la soirée s’achève, on se retourne une dernière fois vers la Flèche d’Or, ses toilettes, assez rock n’roll, les âmes sensibles feraient mieux de ne pas avoir d’envie pressante car il faut avoir le cœur bien accroché pour faire pipi là-bas. C’est sûr, ça va me manquer, la Flèche d’Or, c’était vachement bien…
www.myspace.com/ourlullaby
1 commentaire:
Salut Régis,
Je prends un peu de tes nouvelles ;-)
Dommage pour la fermeture de la salle de concert mais bonne nouvelle pour l'arrivée fin mai du premier opus de Pamela Hute !
Bises
Sabine
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