Bien qu’il ne s’agisse pas d’un film musical dans le sens où on l’entend habituellement, The Visitor, actuellement sur nos écrans, offre une place de choix à la musique. Car c’est en effet la musique qui définit Walter Vale, le personnage principal du film interprété par Richard Jenkins.
Professeur d’université, vivant dans le Connecticut, Walter Vale mène une existence solitaire, paisible et rangée dans le deuil de son épouse, pianiste et concertiste. Le métrage s’ouvre sur une leçon de piano aussi pénible pour Walter que pour le spectateur. A la fin de celle-ci, Walter avoue à sa professeur qu’il souhaite arrêter son apprentissage. Cette dernière lui rétorque qu’il est difficile d’apprendre un instrument à son age, surtout si on n’a pas de talent particulier. Walter encaisse. Un peu plus tard, Walter, catastrophé, apprend qu’il doit se rendre à New York pour une conférence, déplacement qu’il craint comme la peste. Arrivé en ville, il découvre avec stupéfaction que son appartement (dans lequel il ne vit plus depuis des années) est squatté par un couple d’immigrés clandestins. L’homme, Tarek (interprété par Haaz Sleiman), se trouve être un joueur de djembé. C’est autour de cet instrument que se cristallise l’amitié naissante entre Tarek et Walter, le premier prodiguant leçons et conseils au second. On assiste alors à une succession de scènes sympathiques tournées dans les clubs de jazz de la grosse pomme ou dans des rassemblements de percussionnistes dans Central Park. Ces scènes à elles seules valent le détour. Mais l’essentiel est ailleurs. A partir du moment où il apprend le djembé, le personnage de Walter évolue progressivement. S’ouvre aux autres, devient même souriant à des années lumières du Walter du début, crispé sur le clavier. En cela le film illustre le pouvoir rassembleur de la musique entre les êtres. On comprend alors qu’en passant du piano au djembé, le personnage de Walter passe le film à faire le deuil de son épouse.
La bande annonce :
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