NTM, les trois lettres qui fâchent. Dès que j’évoque l’un de mes groupes de rap préférés, je n’ai droit qu’à misère, commisération et regards désolés, surtout auprès de mes amies filles : « t’aimes ça toi, c’est pas possible ! ». Bah si, désolé… NTM c’est ce que l’on pourrait appeler un « groupe définissant ». Il y a d’un côté ceux qui les aiment, les écoutent et les comprennent et de l’autre, ceux qui en ont peur. Le problème est là, Joey Starr est tellement médiatique, victime plus ou moins consentante d’un petit jeu, qui prend tellement d’importance que l’on finit par oublier ce pourquoi nos deux lascars devraient être vraiment connu : la musique et les textes. Joey Starr est devenu l’emblème de la « caillera », le symbole d’une banlieue qui fait peur et que d’aucun préfèrent contourner à pas feutrés. Certes, comme tout le monde, l’homme a des défauts, notamment d’être trop sanguin et de partir en vrille au quart de tour. Mais à la lecture de ses textes, je ne doute pas qu’il soit intelligent. Si vous en doutez, je ne peux que vous conseiller la lecture de l’intégrale qui regroupe l’ensemble de leurs lyrics. C’est une supplique, un cri du cœur que je lance : écoutez, putain, écoutez avant de juger ! Car, mine de rien, NTM balance quelques vérités qui se vérifient jour après jour : « Tout ne tient qu’à un fil, tout n’est pas si facile, les destins se séparent, l’amitié c’est fragile » ; « Laisse pas traîner ton fils, sinon il glisse, le laisse pas chercher ailleurs l’amour qu’il devrait y avoir dans tes yeux ». « Peace, love and having fun, le hip-hop n’a jamais eu besoin de gun, ni de gang, ni de bandes mais plutôt de la foi de ceux qui en dépendent »…
« Le monde de demain, quoi qu’il advienne nous appartient ». Et non, je suis désolé les mecs, mais «putain, c’est loin tout ça, c’est loin » et le monde de demain, c’est aujourd’hui et rien ne nous appartient. Un flow, une chanson ne changeront jamais le monde, c’est désormais une certitude mais, par contre, le temps d’un concert reste possible…
NTM, donc, créature bicéphale, deux partenaires dans le crime : d’un côté Kool Shen, la force tranquille et de l’autre Joey Starr, l’animal, la bête fauve, le jaguar. Ce mec là, c’est un volcan en éruption, son flow c’est de la lave en fusion. Pour leur retour sur scène après une décennie d’embrouilles, le duo nous a concocté un méga show à l’américaine, écrans géants, danseuses sexy et la cerise, le roughcut band, venu spécialement de Londres, pour accompagner live la pléiade d’invités : Big Ali, Lucien, DJ James, DJ Naughty J et toutes mes excuses à ceux que j’oublie car il y en a eu beaucoup des guests… La présence du groupe, pas sur tous les titres, hélas, change tout, leur donne un côté un peu moins monolithique, plus groove permettant de faire le lien entre soul, funk et rap, l’un découlant de l’autre après tout. Et c’est tipar « Seine Saint Denis Style, c’est de la bombe bébé » ; « Passe le oinj, y’a du monde sur la corde à linge » ! Le duo monte sur scène comme on monte sur un ring, au taquet, à donf, prêt à cogner. Ca vit, ça frappe, « ça tabasse, ça décrasse et crée de l’espace ». Je n’ai pas grand-chose à leur reprocher, juste d’avoir amputé « la fièvre » après le premier couplet et de n’avoir pas fait en entier la, très rare, face B « Check The flow ». Avec le groupe, cela aurait été terrible, dommage… Mais sur le reste ce fut l’extase dans la fosse, une générosité énorme partagée avec le public, de l’énergie, plus de deux heures passées les bras en l’air. Respect et merci Didier, merci Bruno. C’était le Suprême, l’histoire deux petits gars de banlieue « arrivé en haut, tout en haut »…
Suprême NTM (feat. Lucien) : « Check the flow »
« Le monde de demain, quoi qu’il advienne nous appartient ». Et non, je suis désolé les mecs, mais «putain, c’est loin tout ça, c’est loin » et le monde de demain, c’est aujourd’hui et rien ne nous appartient. Un flow, une chanson ne changeront jamais le monde, c’est désormais une certitude mais, par contre, le temps d’un concert reste possible…
NTM, donc, créature bicéphale, deux partenaires dans le crime : d’un côté Kool Shen, la force tranquille et de l’autre Joey Starr, l’animal, la bête fauve, le jaguar. Ce mec là, c’est un volcan en éruption, son flow c’est de la lave en fusion. Pour leur retour sur scène après une décennie d’embrouilles, le duo nous a concocté un méga show à l’américaine, écrans géants, danseuses sexy et la cerise, le roughcut band, venu spécialement de Londres, pour accompagner live la pléiade d’invités : Big Ali, Lucien, DJ James, DJ Naughty J et toutes mes excuses à ceux que j’oublie car il y en a eu beaucoup des guests… La présence du groupe, pas sur tous les titres, hélas, change tout, leur donne un côté un peu moins monolithique, plus groove permettant de faire le lien entre soul, funk et rap, l’un découlant de l’autre après tout. Et c’est tipar « Seine Saint Denis Style, c’est de la bombe bébé » ; « Passe le oinj, y’a du monde sur la corde à linge » ! Le duo monte sur scène comme on monte sur un ring, au taquet, à donf, prêt à cogner. Ca vit, ça frappe, « ça tabasse, ça décrasse et crée de l’espace ». Je n’ai pas grand-chose à leur reprocher, juste d’avoir amputé « la fièvre » après le premier couplet et de n’avoir pas fait en entier la, très rare, face B « Check The flow ». Avec le groupe, cela aurait été terrible, dommage… Mais sur le reste ce fut l’extase dans la fosse, une générosité énorme partagée avec le public, de l’énergie, plus de deux heures passées les bras en l’air. Respect et merci Didier, merci Bruno. C’était le Suprême, l’histoire deux petits gars de banlieue « arrivé en haut, tout en haut »…
Suprême NTM (feat. Lucien) : « Check the flow »
Suprême NTM : "Le monde de demain"
Suprême NTM : "Tout n'est pas si facile"
Suprême NTM : "La fièvre"
2 commentaires:
Hello Régis,
J'avoue ne pas apprécier leur style musical,cependant je respecte entièrement leur message, leur prise de parole, ils crient souvent tout haut que beaucoup pensent tout bas.
Bises. Sabine.
Enregistrer un commentaire