mardi 18 décembre 2007

Bruce Springsteen & The E-Street Band, Palais Omnisport de Paris-Bercy, 17 décembre 2007.

Bruce Springsteen et son groupe emblématique a fait son retour sur une scène parisienne hier soir à peine plus d’un an après son dernier passage en compagnie du Seeger Session Band dans la même salle. En effet, Springsteen semble avoir retrouvé un deuxième souffle qui le porte depuis 2002, et à près de 60 ans, enchaîne les albums et les tournées. Sa popularité est également au plus haut, ce qui est étonnant vu que l’on ne l’entend pas plus qu’avant sur nos ondes. Trois journées à peine ont suffi à remplir Bercy, une arène de 15 000 places, rappelons-le. Et c’est la même chose à chaque passage du Boss depuis cinq ans.

La salle est donc pleine comme un œuf, et ce jusqu’au plafond. La taille de la scène a même été réduite pour permettre à des spectateurs de prendre place sur les gradins derrière la scène, qui sont habituellement interdits au public. De fait, on assiste à un concert près du public, sans décor particulier, simplement rock n’roll.


Une musique de fanfare, se fait entendre pendant que le public patiente. « Bonsoir Paris, ça va ? » demande Bruce, qui a fait des progrès en français, à la foule. Et le E-Street Band d’enchaîner sur le nouveau single « Radio Nowhere ». Ils sont neuf sur scène et je suis désolé de le dire, mais le E-Street Band c’est quand même une sacrée bande de bourrins. Surtout le batteur, Max Weinberg, raide comme la mort derrière son kit, il joue avec les avants bras, sans aucune souplesse de poignet. Aucun swing ni groove mais un débit de sulfateuse. Un jeu dénué de feeling mais tout en puissance. Mais ne soyons pas bégueule car le concert fut excellent. Parmi les grands moments, « Reason to believe » transformé en boogie-blues avec une intro à l’harmonica (jouée par le Boss) à couper le souffle, « The River », pour le coup délicate et pleine d’émotion et « Because The Night », composée pour Patti Smith et que Bruce a longtemps refusé de jouer. Et puis il y a eu aussi les tubes « Born to run », ah… Le saxo du « big man » Clarence Clemmons… « Dancing in the dark » avec en guest Elliott Murphy (voir mes posts des 14 et 17 mars), « She’s the one »… Le concert s’est achevé dans une atmosphère de liesse, sous le feu nourri des applaudissements. Pour le dernier rappel les membres du groupe ont revêtu des bonnets de Père Nöel, à l’exception de Bruce qui a choisi une version Stetson dudit bonnet et ont interprété un « Santa is coming to town » parfaitement raccord avec la saison. Au final, même si Springsteen m’a paru par moments un peu fatigué, on a passé une excellente soirée avec l’un des derniers « King » du rock n’roll. Thank you man !

Je profite de la présente pour souhaiter un excellent rétablissement à l’organiste Danny Federici, membre du E-Street Band, et absent sur cette tournée pour raison de santé.

http://www.brucespringsteen.net/

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