Un patronyme pour le moins énigmatique et un titre d’album qui fleure bon la France et Paris. Et c’est d’ailleurs avec un air d’accordéon évoquant une capitale qui n’existe plus que débute l’album. Le tout semble trop typique pour être vrai et pour cause ! Le fameux Johnny Ciel Bleu n’est autre que le nouveau nom d’artiste de Sturgill Simpson, un musicien de country alternative bien connu, de retour après une longue période d’abstinence. Nonobstant une pochette « parisienne », l’album est bel et bien un disque de country/americana/bluegrass pur sucre mais façon Sturgill Simpson. C’est a dire à la manière d’un artiste qui autant à cœur de s’inscrire dans une lignée patrimoniale que de s’en défaire. Ainsi, l’idiome revu et corrigé par Simpson se teinte d’une couleur planante, aérienne, les nappes de lap-steel en guise de piste de décollage (les huit minutes et quelques de "One for the road") et d’une tentation soul (« Jupiter’s Faerie ») voir rock au-dessus desquelles plane la voix du chanteur. Produit et arrangé avec soin, cordes à l’appui, « Passage du désir » rappelle surtout l’immense auteur/compositeur qu’est Simpson. Recommandé.

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