dimanche 23 juin 2024

Tribute to Calvin Russell

 


Comme tant d’autres, c’est en Europe, plus particulièrement en France, que le regretté Calvin Russell a trouvé un refuge pour sa musique, un fameux quatre-quarts terrien respectant à la lettre les quantités : un quart de blues, un quart de country, un quart de folk et un dernier quart de rock’n’roll. Auteur d’une grosse dizaine d’album qui ont su conquérir le cœur des fans d’americana d’ici, Calvin Russell s’est éteint des suites d’une longue maladie en 2011. Avant cela, le Texan avait eu le temps de sortir un dernier album « Dawg eat dawg » (2009) sur le label XIII Bis (également disparu corps et biens depuis), la maladie de Calvin révélée peu après la sortie du disque aura empêché ce dernier de le défendre sur scène, en compagnie de Manu Lanvin. C’est ce même Manu Lanvin que l’on retrouve aujourd’hui à la manœuvre sur ce disque hommage. Il s’en explique dans le dossier de presse, tous deux dans le creux de la vague en 2009 cet album leur avait permis de se relancer, une solide amitié à la clé. Un Manu omniprésent comme artiste solo (« Wild wild west »), comme accompagnateur (« Ain’t leaving your love » avec Haylen ; « 5m2 » en compagnie de son père Gérard comme sur l’originale extraite de « Dawg eat dawg ») ou comme guitariste sur la quasi-totalité des titres. De très haute tenue musicale, réservant de nombreux moments très émouvants, l’album dispose d’un casting hétéroclite, impossible de les citer tous, des nouveaux venus s’acquittant parfaitement de la tâche (Théo Charaf qui retrouve beaucoup de son parcours personnel dans « Nothin’ can save me »), d’autres exilés venus d’Angleterre (Hugh Coltman) ou des Etats-Unis (Neal Black ou Beverly Jo Scott par deux fois). Un absent de marque toutefois, Paul Personne qui a souvent croisé ses six cordes avec celles de Calvin (les chanceux qui en ont été témoins sur scène s’en souviennent!). Mais le plus émouvant reste de retrouver la voix granuleuse de Calvin, planquée entre les titres, sur des extraits d’interviews ponctuant l’album. De quoi faire de ce disque un objet que l’on va chérir longtemps.

Concerts hommage le 30 juin (Bronx festival 69), 5 juillet (Cognac Blues Passion) et 19 juillet (Le Havre (Nuits Suspendues).






Aucun commentaire: