lundi 7 juin 2021

The Starphonics : « Wild Wild Lover »



Un grondement sourd de la batterie immédiatement suivi de l’irrésistible twang de la guitare, dès les premières notes, les Starphonics sortent le grand jeu ! Et quel jeu ! Le groupe possède de nombreux atouts, un goût très sûr et des reprises (trois) de bon aloi (chipées chez Gershwin ou Link Wray) et des compositions originales (cinq) de haute tenue, incarnées à la perfection par un chanteur au timbre de gorge affirmé, parfait pour le genre. Mais il n’est point d’amour que l’on ne saurait trahir. Aussi, la formation ne craint pas de sortir des chemins ô combien balisés du rockabilly ou de la surf music pour s’aventurer sur les bas côtés à la recherche d’une identité propre. Un theremin mystérieux par ici ou une méconnaissable reprise du « Summertime » de George Gershwin par là, dans laquelle on croit déceler un bout de Led Zeppelin (« Living Loving Maid ») en lieu et place de Janis Joplin. Le quatuor joue la carte de l’efficacité à plein tubes (l’addictif et entraînant « Gogo Bar ») avec un album d’une remarquable concision, quoique frustrante pour l’auditeur, au goût de trop peu. Sexy, élégant, il ne manque guère qu’un soupçon de folie, que le disque ne fait finalement qu’effleurer, pour que l’adhésion soit pleine et entière. Néanmoins, il s’agît là de magnifiques débuts.

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