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Magnifique chapelle située au quatrième étage d'un bâtiment, religieux, d'obédience polonaise, la Salle Palias fût l'endroit le plus improbable qu'il nous ait été donné de visiter cette année. Un lieu atypique qui convient bien à la chanteuse Brisa Roché qui fête, le temps de ce court show case, la sortie de son nouvel album « Father », le plus personnel de l'exilée américaine à ce jour. En position dangereuse, assise en équilibre précaire, sur une sorte de pupitre pas spécialement étudié pour, Brisa trône au balcon, perchée, comme à son habitude, seule avec sa guitare folk. Sa voix, absolument pas amplifiée, dégage une puissance incroyable, dans cette antre boisée ; le fantôme de Karen Dalton traîne quelque part, celui de Tim Buckley également. Ses maladresses à la guitare, c'est un exercice assez nouveau pour elle, sont attendrissantes et renforcent le charme naturel de la chanteuse. Le public, assis en contrebas, est sous le charme. Le nouveau répertoire de Brisa possède ce charme intemporel et son interprétation est à l'avenant, le public est pris au piège, dans cette sorte de machine imaginaire à remonter le temps et semble projeté dans un hootenanny des sixties. Brisa quant à elle, prise par l'émotion de ces chansons racontant sa vie, essuie quelque larmes, en pleine interprétation, la voie brisée. Le showcase est émouvant. Le disque sort aujourd'hui, la tournée débute bientôt, ne la ratez pas…
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