Gros son, guitares saturées dans le
style des années 1970, batterie frénétique... On écoute les
premières mesures du nouvel album de Thundermother et les images
(clichés) affluent, on imagine des musiciens tatoués, arborant de
longues barbes et répétant dans un garage. Erreur grossière. La
vérité est beaucoup plus jolie, les Thundermother sont en fait un
groupe de cinq jeunes filles, une rareté dans le paysage métal.
Bon, dans le fond cela ne change pas grand chose, les musiciennes
envoient les watts et se révèlent aussi efficaces dans le genre que
n'importe quel groupe masculin. La grosse différence vient du chant.
Placée derrière le micro, l'Irlandaise Clare Cunningham intrigue.
Son interprétation est réellement étonnante, car même si la
chanteuse pousse sa voix dans les graves, pour mieux coller au gros
son déployé par le groupe, son timbre ne perd jamais de sa
féminité. Le tout sonne étrangement sexy, d'une manière assez peu
conventionnnelle. Pour le reste, le quintet balance un rock au son
gras, foutrement bien foutu et diablement efficace, aggrémenté de
quelques touches de blues bienvenues et de soli inspirés, dans la
lignée des meilleurs formations actuelles. La guitare accroche
l'oreille (« Thundermachine »), le chant si particulier
évoqué plus haut fait tout la différence et finit par rendre la
formation réellement attachante. Comme l'indique son titre, l'album
est tout indiqué pour accompagner un road trip, direction l'enfer.
Belle découverte.
https://www.facebook.com/thundermotherjeudi 24 septembre 2015
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