Touche à tout boulimique, c’est avec une célérité peu commune par les temps qui courent que Boogers sort son nouvel effort, le deuxième, 15 mois environ après le premier (Chronique ici). Multi instrumentiste, bidouilleur pratiquant l’art du collage sonore et de la programmation avec un génie consommé, Boogers est une nouvelle fois l’unique musicien crédité sur l’album. Faisant fi des conventions, Boogers s’amuse avec ses propres compositions les entraînant sur des chemins toujours inattendus, piochant avec bonheur dans la pop (« Fishing with daddy »), se frottant à des guitares rock ou des claviers électro vintage (« How do you feel now »). Et quand cela marche, ce qui est assez souvent le cas, cela donne des petits chefs d’œuvres addictifs genre « Broke my bones » ou « We don’t want you ». Au final « More Better » porte son titre à merveille, l’artiste ayant réussi à juguler sa fougue toujours aussi foutraque, c’est pour cela qu’on l’aime, mais obtenant cette fois un résultat plus maîtrisé. Bien plus qu’un « Beck à la française » ou un « Rémy Bricka 2.0 » (expressions extraites de la biographie du bonhomme) Boogers est surtout l’artiste propre à décomplexer une scène rock encore trop souvent cornaquée par le fantôme de Noir Désir. Dans un monde parfait, ce type là déclencherait des vocations…
En concert le 23 septembre 2011 à la Flèche d’or (Soirée inrocks indie club) et le 1er novembre à l’Olympia (1ère partie de Stupeflip).
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