Voilà un retour que l’on n’attendait plus ! Quelques trente années après leur séparation, les Havrais, dans la foulée de la réédition vinyle (déjà sold out) de « Sales Figures » (1995) l’ultime album de leur discographie, remontent sur scène, pour deux soirs dans une Maroquinerie, archi-complète depuis des mois. C’est dire si ils étaient attendus au tournant. Un défi remporté haut la main par Frandol et sa bande, qui nous ont livrés une prestation électrique, enthousiasmante et excitante au possible devant un public chaud bouillant. Il faut dire que le quintet n’a rien perdu de ses qualités : guitares rageuses (« Couteau Naïf »), batterie euphorisante et claviers pour un soupçon de groove garage rock bienvenu, tous les éléments sont en place pour mettre en valeur la voix de Frandol qui ne bouge pas en dépit des années. De la pop (« L.A. Party ») au garage sixties, la prestation du soir est une manière de revisiter l’histoire du rock d’ailleurs mais aussi de chez nous. C’est en effet une grande célébration du rock normand, dans la joie, la bonne humeur et l’électricité, grâce aux invités de la soirée : le claviériste Gene Clarksville (le co-fondateur des Roadrunners) parti ensuite rejoindre les Dogs ou Cyril Doche que l’on voit habituellement aux côtés des excellents François Premiers. Si l’on s’en tient au plan prévu, les choses devraient en rester là pour les Roadrunners. Mais ne perdons pas espoir, comme l’affirmait Frandol au terme de deux heures de show bouillantes : « Never say never ». Car il serait infiniment dommage de voir un groupe de ce niveau rester à l’arrêt. Depuis combien de temps n’étions pas sortis d’un concert aussi galvanisés ? En attendant, quel retour !
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