Ce sixième album du rocker britannique scelle sa rencontre avec Dan Auerbach, qui vient de le signer sur son label, rencontre qui pourrait s’avérer pour la suite du parcours du chanteur. En effet si le chanteur possède un talent inné, il s’est parfois perdu en cours de route signant des albums décevant. Rien de cela ici. Enfin dirigé correctement, Miles Kane propose un album compacte (37 minutes) cohérent de bout en bout au-dessus duquel plane le fantôme de T-Rex (« Electric Flower »). On y retrouve la patte d’Auerbach, qui a tant fait de merveilles auprès d’autres artistes, qui réussit à rendre hommage sans pour autant tomber dans le pastiche, accouchant de classiques immédiats. La recette fonctionne à merveille pour Miles Kane, qui de plus, a trouvé un soutien de poids en la personne du guitariste Barrie Cadogan (Little Barrie), ce virtuose méconnu, auteur de formidables saillies électriques, entre psychédélisme (« Always in over my head » ; « My Love ») et glam (irrésistible « Blue Skies »), rehaussée d’une pointe de groove tranquille bienvenu (« Without You »). Un album de très haute facture.
