mardi 10 novembre 2020

AURUS

 


Originaire de la Réunion, Aurus (aka Bastien Picot) se fait fort avec ce premier EP de marier les contraires, de se faire rejoindre les opposés. Pop et orchestrale, arrangée avec grand soin et beaucoup de cuivres (mellophone, trombone, trompette) la musique d'Aurus ne manque ni d'ambition ni d'ampleur, et s'impose telle une chape de plomb surplombant l'auditeur dans une ambiance pesante et cérémonieuse (« The Abettors »). Une portée sombre transpercée par les percussions, (cf. « Scalp ») rappelant le maloya, ce dérivé de la soul typique de sa chère île natale. Un angle percussif qui apporte une chaleur et une lumière aussi douce que le soleil de La Réunion. Ailleurs, la musique se drape d'atours très émouvants (« Mean World Syndrome »). Enfin la présence sur un titre (« The Abettors ») de la merveilleuse chanteuse Sandra Nkaké renforce ce lien consanguin et naturel entre soul et maloya. Seul petit regret, mais qui sera peut-être corrigé sur un futur album, on aura aimé quelques vers en créole pour densifier encore un peu plus le contraste et prolonger le voyage que représente l'écoute d'un tel disque. Pour le reste, « mi aim a ou » comme on dit chez lui.

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