Sorti en totale auto-production, ce nouvel effort de l'Irlandaise, installée en France, s'avance masqué (c'est de saison). Un disque de reprises de grands classiques chipés chez Otis Redding (« Miss Pitiful », « Security ») ou Etta James (« At Last ») dont on pourrait ne pas attendre une grande originalité. Mais c'est faire peu de cas de l'exceptionnel talent d'interprète de Kaz Hawkins, d'une grande expressivité, sans jamais en faire trop, comme si la puissance des émotions transperçait littéralement les cordes vocales de l'interprète. Charismatique, la chanteuse entraîne tout son petit groupe de musiciens dans son sillage, comme si ces derniers étaient envoûtés par la timbre grave et éraillé de la chanteuse. Le matériel de base s'en retrouve transcendé, transfiguré. Le moindre solo de piano ou de guitare déborde de feeling. Les cuivres et vents se chargent de dynamiter le tout d'un souffle ravageur. La rythmique groove aux petits oignons. Kaz Hawkins peut bien hurler tant qu'elle peut nous sommes soufflés ! De l'art de dynamiter la reprise et d'entraîner l'auditeur dans une imparable spirale émotionnelle !
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