Texas Piano Man, avouez-le, le titre sonne plutôt bien à nos oreilles. Costard blanc, chapeau de cowboy assorti, posant avec son instrument de prédilection au beau milieu d'un désert aride, le gaillard Robert Ellis attire la sympathie avant même d'avoir entendu la moindre note de musique. A l'écoute, excellent album mais assez éloigné des influences country que l'on croyait deviner à la découverte de la pochette. En l'espèce on penche plutôt pour Elton John, circa 1970, et un sens de l'humour dans les paroles que n'aurait pas renié Ben Folds, autre pianiste émérite. Plus pop que country donc, mais dont les influences baignent dans les années 1970 pour un résultat épique transpercé d'éclairs de guitare électrique fulgurants (« Nobody smokes anymore », l'excellente « Passive Agressive », « There you are ») alternant avec des passages tendres voire mélancoliques (« Father », « Let me in », « Fucking Crazy »). Un grand écart permanent mais toujours groovy (la basse est à se damner du début à la fin) et le genre d'album qui nous met de bonne humeur, remarquablement produit et soigné dans les moindres détails (la finesse de la batterie, on entend le moindre feulement de cymbales, les percussions de bon aloi, ajoutant un soupçon de groove exotique). Recommandé.
samedi 4 mai 2019
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