mardi 13 novembre 2018

Marlon Williams + Ryan Downey, Le Nouveau Casino, 10 novembre 2018.

Marlon Williams (c) Cathimini


Marlon Williams et Ryan Downey (c) Cathimini

Chouette plateau, très cohérent, de valeurs montantes venues des Antipodes. On commence par l'Australien. Au vu de sa prestation dépouillée il est bien difficile de jauger du potentiel du chanteur : une voix et une guitare (électrique ou folk). Il est certain que tout cela doit prendre une autre ampleur sur disque. On peut néanmoins affirmer qu'il possède une voix, grave et quelque part lourde de sens, magnifique qui a scotché tout le monde en moins de trente secondes. Il se dégage quelque chose intrinsèquement émouvant de ce chanteur. 

(c) Cathimini

On continue dans une veine similaire avec le Neo-Zélandais Marlon Williams que l'on avait quitté sur une magnifique impression aux dernières Eurockéennes de Belfort. Le set commence tranquillement par deux titres en piano solo. D'emblée, pris par la douceur de sa voix, le public est sous le charme. Ce type possède une faculté incroyable, celle d'imposer le silence. L'émotion est forte, on entend les mouches voler entre les notes. Lorsque le reste du groupe arrive, guitare, basse et batterie, tous excellents, la chose prend une autre tournure. Marlon est un crooner, son univers baigne dans les années 1950, le fantôme de Roy Orbison n'est jamais bien loin. Mais pas question cependant de succomber à une quelconque mode vintage car la musique de Marlon est bien d'aujourd'hui, traversée de visions psychédéliques (cf. les arrangements de synthés baroques et bizarres) et de violents éclairs garage lorsque les guitares ferraillent ensemble (cf. "Party Boy"). Mais que cela soit en acoustique (cf. le rappel inédit « a simple blues song » comme il le dit lui-même) ou dans un contexte plus électrifié l'émotion reste palpable dans son chant angélique. Et, pour ne rien gâter, Marlon dégage sur scène un charisme rare, la grande classe même fringué comme un sac et affublé d'un atroce mulet digne du pire des années 1980. Enfin, pour finir, soulignons le magnifique moment d'émotion que fut la reprise de « Jealous Guy » (John Lennon) en duo avec Ryan Downey où les voix des deux chanteurs s'emboîtent à la perfection. Magnifique. 

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