On l'attendait depuis longtemps, le voilà, le premier album de Lux, au contenu totalement original, sans aucun titre repris de leur premier EP, saluons l'effort pour commencer. Lux rêve donc en super 8 ainsi que semble l'indiquer le titre. Pour continuer dans la métaphore cinématographique, « Super 8 » (l'album) ressemble à ces petits films indépendants US, que l'on affectionnait tant dans les années 1990. Pas de gros moyens mais fait avec beaucoup de cœur, voire d'amour, et dégageant un charme certain dès la première écoute. Rien que du très classique cependant, des guitares (folk ou électriques), une voix, la basse et la batterie. Sans rechercher à tout prix à participer à la course à l’échalote du vintage, on sent bien que les musiciens ont baigné dans cette culture rock des années 1960 et 1970, un certain sens du classicisme qu'ils interprètent à leur tour. Le tout est assez sage, les décibels sont maîtrisées (« Damaged », « While waiting »), mais cela leur convient particulièrement bien. La voix ronde et mélodique de la chanteuse Angela Randall brille de mille feux alors que Sylvain Laforge, à la guitare, maîtrise son sujet. Pas d'effets de manche superflus, pas de saturation assommante, Lux se fait fort de remettre au goût du jour des notions telles que la mélodie et le songwriting. Le guitariste en particulier brille dans ce contexte, mettant sa virtuosité au service de la chanson et non l'inverse (« Rough Translation », « Island ») alors que Julien Boisseau (basse) et Franck Ballier (batterie) offrent une assise rythmique solide, feutrée à l'occasion ou groovy sans ostentation. Il en résulte un album sonnant comme un classique immédiat, pensé pour durer et être réécouté (pas la moindre des qualités à l'époque du streaming jetable) au charme évident. Pas la grande révolution mais un album très soigné, produit au millimètre et intrinsèquement attachant. Voilà un disque qui ravira tous les fans du classic rock. On y reviendra, ça c'est sur…
Sortie le 6 octobre.
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