En matière de punk, ce sont bien
souvent les groupes déviants, ceux qui partent rechercher
l'originalité dans d'autres influences, qui se révèlent les plus
intéressants. Ainsi en va-t-il de White Crocodile, une alliance de
musiciens anglais, américains, suédois et français, parti
rechercher de la fraîcheur dans le cabaret Berlinois. L'EP commence
avec « Je t'aime l'amour » qui n'est pas sans rappeler
les Doors lorsque ceux-ci s'attaquaient au répertoire de Brecht (cf.
« Whisky Bar »). L'EP s'écoute comme un carnet de voyage
qui se poursuit ensuite du côté des Balkans avec « Different
roads » grâce à un accordéon inspiré. « Big City »
et l'excellente « Restless » sont plus classiquement
rock et jouent la carte du gros son rageur mené tambour battant sur
une rythmique d'enfer. Cette livrée de cinq titres se termine avec
« The Walker », morceau plus acoustique mettant en avant
des influences country/blues. On retrouve en White Crocodile ce que
l'on aime tant chez les Bellrays et naguère sur les premiers albums
des Noisettes ou de Gossip, un groupe furieux mené par une
chanteuse, l'anglaise Julie Biereye, à la forte personnalité
vocale. Une voix qui à elle seule transcende la musique pour
l'emmener vers un ailleurs radieux. Ce qui fait la différence avec
le tout venant rock. Une formation à suivre en attendant la sortie
de l'album prévue pour novembre 2014.
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