Découvert récemment sur scène en première partie d’Imelda May, Mick Wigfall est un musicien anglais installé en France. Son premier album accompagné par son groupe The Toxics est une petite merveille dont les racines se trouvent dans les années 50. La formule est simple : un trio composé d’une contrebasse (assurée par Mr Wigfall himself), une guitare (Seb) et une batterie (Mister K). Comme bon rockabilly le tout est joué en ternaire, la rythmique transpire le swing. Parfois Mick et sa troupe s’éloignent un peu du sujet et adoptent des sonorités plus modernes, une dynamique plus punk s’empare alors de la batterie pour un résultat psychobilly claquant comme un coup de trique (« Teenage Kicks »). L’autre grand truc de Mick c’est d’aller débusquer le rockab’ là où ne l’attends pas, dans des reprises étonnantes comme celle de « Big in Japan » de l’immense Tom Waits. Mais Mick et sa troupe ne sont pas que des acharnés, comme le prouve la reprise de T.Rex « Born to Boogie » qui prend elle des allures de blues ou l’ « Egyptian Reggae », piqué chez Jonathan Richman et joué façon reggae acoustique (un autre titre acoustique est planqué en ghost track). Mick Wigfall est aussi un excellent songwriter et le disque contient trois originaux d’excellente facture. Comme à la grande époque, les compositions n’excèdent pas les trois minutes maximum, et l’album passe comme une lettre expresse à la poste sans temps mort ni longueur. Après Kitty, Daisy & Lewis, Les Hillbilly Moon Explosion et la star naissante Imelda May, sommes-nous au bord d’une immense explosion rockabilly ? Quoiqu’il en soit il faudra compter sur Mick Wigfall et les Toxics à l’avenir…
www.mickwigfallandthetoxics.com
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