C’est au mois de mai 2008, à l’occasion d’une première partie effectuée pour les Black Keys, que j’ai fait ce qui restera pour moi l’une des découvertes majeure de l’année dernière. Une voix traînante, pleine de soul, une guitare wha-wha gorgée au son et au feeling du sud, dans la droite de lignée de celle de Tony Joe White (beaucoup) et de Jimi Hendrix (un peu). Je venais de découvrir Don Cavalli et j’étais persuadé que l’on tenait là un authentique bluesman tout juste sorti du bayou. C’est dire ma surprise quand je l’ai entendu, sur scène, parler un français parfait, tient on parle encore français en Louisiane ? Tu parles ! Don Cavalli, il peut être bien francophone, il est français, le mec ! Non seulement français, mais originaire, comme l’auteur de ces lignes de la région Ile de France. Bon en résumé, mon légendaire bluesman oublié du Delta, eh bien en fait, c’est quasiment mon voisin (enfin presque). Mais qu’importe après tout, car les qualités musicales de l’affaire elles sont belles et bien là et Cavalli est bien un authentique bluesman. L’album est court et ramassé, moins de quarante minutes, c’est parfait on n’a pas le temps de s’emmerder. Son écoute est un véritable road trip en soi au milieu de déserts arides. Les perles blues électriques à la wha-wha s’enchaînent : « Wandering Wanderer », « Vitamin A », « Aggression », « Wonder Chairman », on est sous le charme. Parfois Cavalli s’offre de petites récréations acoustiques à la J.J. Cale, reggae (le pont de « Wandering Wanderer ») ou une petite virée en territoire cajun sur « Cherie de mon cœur ». Les qualités d’écriture et de production font de ce Cryland un petit bijou. Je finirai avec un petit mot sur la pochette, c’est important les pochettes, celle de Cryland est superbe colorée et psychédélique, c’est ce qui fait que l’on a envie de posséder le disque et que l’on peut difficilement se contenter d’un téléchargement finalement assez frustrant.
www.myspace.com/doncavalli
I'M GOING TO A RIVER
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