Hier soir, j'ai repris mes bonnes habitudes, j'ai assisté à mon premier concert de 2007. A la Maroquinerie se tenait la deuxième édition du festival Maroq'n'roll. La Maroquinerie, petite salle de la rue Boyer dans le 20ème arrondissement, est comme son nom l'indique une ancienne maroquinerie reconvertie. Derrière la scène il y a des poutres apparentes en brique rouge, qui lui donne un petit air New Yorkais du meilleur effet. Cas unique à Paris, il y a aussi un restaurant avec un patio. La salle de concert se trouve elle en sous-sol. On a l'impression de descendre dans un speakeasy, ces bars clandestins et souterrains de l'époque de la prohibition. Vendredi soir, donc, se tenait la dernière journée du festival avec quatre groupes à l'affiche, les français de The Vegas et leur garage/rock ouvraient les hostilités devant une salle au trois-quarts vide, les pauvres ne méritaient pas cela. Ensuite vinrent les Flying Donuts, groupe punk/emo d'Epinal ; les très bons Green Lizards grunge/métal d'Amsterdam et enfin, la cherry on the sundae comme on dit chez eux, Le Nombre, groupe québécois de Montréal et le seul (c'est important de le signaler) à oser chanter en Français.
Le Flyer promettait du "Montreal High Energy rock n'roll". Et bien mes amis, le flyer n'a pas menti. Un concert court, 50 minutes, mais quelle décharge d'adrénaline. Et Dieu merci, le concert n'a pas duré plus longtemps, car avec une telle débauche d'énergie, il y avait fort à craindre que nos Québécois finissent foudroyés par une crise d'apoplexie, tant ils se sont donnés avec une belle générosité. A moins que Ludwig Wax, le chanteur, finisse par s'étrangler avec son câble de micro à force de le faire tournoyer à tout va. Ludwig Wax, justement, parfait dans le rôle de la grande folle, fît une entrée fracassante portant un masque de catcheur sado-maso avant d'opter pour des lunettes à la Polnareff. Il assure le show, se frappe le popotin avec le tambourin ou le micro (avant d'essayer de l'avaler, véridique) bref, ça bouge dans tous les sens et le boucan est de tous les diables, la foudre rock n'roll s'est abattue sur la maroquinerie. Et ce n'est pas Olivier, le chanteur du Dead Pop Club, croisé dans la fosse pogottant comme un possédé qui va nous contredire ! Le Batteur, Jean-Benoît Rodrigue, fracasse ses fûts tel un bûcheron passé à côté de sa vocation et Jean-Philippe Roy le guitariste armé d'une superbe demi-caisse porte à merveille son surnom de "dynamite". Un petit mot sur le deuxième guitariste Nicolas Berdrarz et le bassiste Gourmet Délice, très bons tous les deux. Le groupe est compact, les chansons puissantes sont délivrées en deux minutes chrono. Un seul petit reproche, les textes, parfois mal articulés, sont par moments incompréhensibles. A coup sur un des meilleurs groupe francophone à l'heure actuelle. Le Nombre ? Numéro Gagnant !
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