C’est à quelques jours de la sortie de son troisième album que Tamino, fraîchement installé aux Etats-Unis, a fait escale à la Salle Pleyel pour présenter son nouveau répertoire en avant-première. Signe de l’intensité qui caractérise l’artiste et sa musique, c’est dans un silence quasi-religieux que débute son concert, les conversations environnantes stoppant instantanément dès l’instant où le chanteur a fait son apparition sur scène, comme si sa seule présence imposait respect et concentration d’écoute. Un silence qui finalement le définit assez bien, sa musique, calme et reposée, folk aux effluves orientales, emprunte de spiritualité, joue sur les émotions et dont les compositions peuvent s’envisager comme un exercice qui constituerait à justement sculpter les notes entre les silences. Ils sont quatre sur scène, un violoncelle, une guitare électrique assez discrète (le musicien a également assuré la première partie en solo sous le nom mystérieux de Plus) et un quatrième larron alternant entre la batterie et les guitares. Une batterie dont l’apport est fondamental, posant le socle pour les envolées lyriques du chant et qui, lorsqu’elle monte dans les tours et augmente le tempo, permet à la musique de littéralement s’envoler, emportant les spectateurs avec elle. Alternant entre l’oud (l’utilisation de ce dernier instrument relève presque de la quête identitaire pour le chanteur) et la guitare, Tamino joue des mélodies aux motifs entêtants et hypnotiques et qui transforment le tout en expérience quasi-mystique, bouleversante pour les spectateurs, de tous âges, qui étaient présents ce soir là.
vendredi 28 mars 2025
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