Plus que le titre de son précédent album « Goes too far », aller trop loin, semble devenir le leitmotiv du musicien. Ce nouvel effort le confirme. A défaut d’aller trop loin, ce dernier va définitivement plus loin. Et on ne s’en plaindra pas ! Olivier Rocabois excelle dans un genre que l’on pensait perdu pour de bon, celui d’une pop élégante au raffinement britannique, dont les racines sont solidement ancrées dans les années 1960 ; au croisement du psychédélisme, de la musique de film et marquée par les envolées lyriques des arrangements. On y trouve nombre d’instruments nobles : grand piano Steinway (joué par le merveilleux Jan Stümke) ou un quatuor à cordes. Ce nouvel effort est un peu un Eurostar musical à lui tout seul, un truc aussi improbable que François de Roubaix arrangeant un album des Beatles. Mais la luxuriance affichée, l’euphorie dégagée par un titre aussi primesautier que « All is well when I go my merry way », ne saurait cacher la profondeur du propos. La nostalgie du temps passé et l’angoisse de celui restant, c’est un peu ce que chante l’artiste, arrivé à l’après-midi de son existence. Ainsi l’album se découpe en deux face, la première, lumineuse, enregistrée en groupe et la deuxième, plus sombre, gravée quasiment en solo. 45 révolutions autour du soleil, absolument bouleversantes.
En concert le 23 juin au Café de la Danse
https://allif.bandcamp.com/album/the-afternoon-of-our-lives-early-bird-special-offer
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