Poursuivant avec bonheur un partenariat entamé l'an dernier, la salle de concert de l'Archipel (17, boulevard de Strasbourg - 75010) et My Head is A Jukebox ont le plaisir de vous offrir 1x2 places pour les concerts suivants :
Aussi magnifique soit-elle, il ne faut surtout pas se fier à la superbe photo ornant la pochette de cet album posthume. Ainsi, ce disque n’est pas l’œuvre du flamboyant guitariste qui avait scotché tout le monde avec son premier effort « Cold Tears » en 1989, mais l’album intimiste d’un artiste atteint par la maladie et se sachant déjà, probablement, proche de la sortie, qui sera effective en 2020, date de son décès. L’écoute se révèle ainsi forte en émotions. Sur « Puisqu’il n’y a rien à enfer » ou « A ma décharge », les guitares électriques rugissent pour la dernière fois, émotion quand tu nous tiens... Ce dernier bal a été confectionné par Romain Baousson, qui l’a réalisé et finalisé après le décès de Dominic, qui s’est concentré sur les parties vocales. Nombreux sont les amis à avoir battu le rappel « Qu’avons-nous fait, qu’avons-nous dit » voit Dominic chanter en duo avec Miossec, autre Breton fameux, ailleurs, Jérôme Coudanne, Daniel Paboeuf, Lætitia Sheriff ou Olivier Mellano participent également à l’enregistrement. Majoritairement intime et acoustique, l’album est émouvant plus souvent qu’à son tour au point d’en devenir douloureux sur les deux dernières plages « J’ai mal » et « Voler Enfin » qui ponctuent définitivement le parcours du musicien. On ne ressort pas indemne d’un tel album.
Eternel trublion du rock français depuis les années 1970, au sein des groupes Au Bonheur des Dames et Odeurs, Ramon Pipin est de retour ! Sa nouvelle « bêtise » (le terme est de lui) s’intitule Les Excellents, un groupe pratiquant des reprises de classiques du rock, qu’ils ont gravées sur un album parodique et humoristique, qui voit les Eagles échanger leur « Hotel California » pour un Formule 1. Ainsi, « Start Me Up » (Rolling Stones) devient « Star Myope », « Highway to Hell » (AC/DC) se transforme en « Camion Poubelle » et on reconnaît en « Elle Adore le Rugby », « Eleanor Rigby » (Beatles), et en « Baba ou Riz au Lait » le « Baba O’Riley » chanté naguère par The Who. Une bande de joyeux drilles qui connaît ses classiques donc mais qui, surtout, les aime. Car, en effet, la bonne tranche de rigolade ne doit en rien occulter l’immense boulot qui a été fait pour adapter ces classiques en français, en respectant les sonorités, tout en lui donnant un sens aussi absurde soit-il (« Bonnes vibrations » des Beach Boys ou « Ah les nouilles ! », l’« Hallelujah » de Leonard Cohen). Un travail d’adaptation qui se poursuit sur le plan musical. Car point de guitare ou de batterie ici, mais une instrumentation baroque à base de ukulele, synthé (bien pourri comme l’indiquent les notes de pochette), du cor, du kazoo ou du trombone. Si on rigole beaucoup à l’écoute de l’album (il n’y a pas à dire mais ça fait du bien par les temps qui courent) on y retrouve également l’exaltation des premiers émois rock, tant le groupe a su restituer une énergie égale aux originaux. Voici donc un album qui devrait également ravir les fans des originaux ou de classic rock.
Leur premier album de 2021 avait laissé une forte impression sur nos oreilles. Et avec ce nouvel effort, le quintet poursuit sur son excellente lancée. Les guitares toujours à vif, dans cette lignée 70s assez irrésistible, le groupe élargit sa palette ajoutant, comme le titre l’indique, un peu plus de soul dans sa musique. Dans les faits, l’album se présente sous la forme d’un rock’n’roll dynamique et assez musclé, compensé par les envolées de claviers aériennes et, surtout, une chanteuse, Audrey, dotée d’une voix assez incroyable, digne héritière d’une lignée Janis Joplin/Elin Larsson (Blues Pills), mais qui gagnerait toutefois a jouer un peu plus sur la réserve pour préserver l’émotion. Un aspect que l’on entraperçoit trop peu, mais bien présent dans la balade acoustique « Take you away » ou le blues "Leave me alone". Cette petite réserve mise à part, la suite se révèle brillante. Poursuivant une tradition entamée dans les années 70, les compositions ménagent des interventions instrumentales pour chaque musicien, tout en se jouant magnifiquement de la tension/détente. Coup de fouets électriques et accalmies se succèdent ainsi, sous le haut patronage de la section rythmique qui ajoute une bonne dose de l’indispensable groove, finissant de rendre la chose aussi inflammable qu’inoubliable. Enfin, la pochette, signée Elzo Durt, est magnifique, comme d’habitude avec cet artiste.