samedi 31 octobre 2020

Fred Chapellier : « 25 years on the road – Best Of »



Fine gâchette à six cordes du blues d'ici, Fred Chapellier avait surpris son monde en annonçant l'abandon de sa carrière sous son nom pour se consacrer à un rôle de guitariste accompagnateur, qu'il a très bien tenu par ailleurs en parallèle. Ainsi, ce copieux best of en deux temps, un cd studio de 18 titres et un autre live de 16 pistes, intervient à un moment charnière alors que Fred s'éloigne du micro. A l'exception de ses premiers essais francophones en début de carrière, cette copieuse collection, agrémentée de deux inédits « Beyond the moon – part II » pour la partie studio et « I'm a ram » pour la partie live, présente un panorama exhaustif de son parcours jusqu'ici. On y retrouve également quelques titres où le chant est tenu par Billy Price ou Dale Blade, mettant en valeur son touché de guitare, soulful, fin et délicat, mettant sa virtuosité discrète et sans effets superfétatoires, au service de la chanson avant toute chose. Tout ce qui a fait le sel de sa musique est ici présenté, cet équilibre délicat entre blues et soul parfois teinté de climat jazzy où sa voix, quoi qu'il en pense, a fait des merveilles dans un registre nuancé et émotif. Un double album sonnant comme un au-revoir à sa carrière de chanteur (mais pas de musicien) qui nous confirme que, décidément, le confinement passe beaucoup plus vite avec des types comme lui. 

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vendredi 30 octobre 2020

Berling Berlin : « 2 »




Déjà de retour après un premier EP sorti en début d'année, Berling Berlin affine son approche musicale sur ces quatre nouveaux titres. Marqué par la cold wave des années 1980 mais aussi sa descendance plus récente (Interpol, Editors) le groupe enveloppe l'auditeur dans une bulle cotonneuse, marquée par les nombreux effets sur la guitare procurant une étrange sensation. Dans ce contexte, le chant en espagnol apporte une touche originale et colorée à l'avenant de la basse sautillante (« 47 ») ou du festif et dansant « Haçienda », évocation nostalgique de l'époque madchester. 

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mardi 27 octobre 2020

Lux Bas-Fonds : « Amnésie Internationale »




Time to rock'n'roll ! On a souvent, sur cette page, discouru sur l'importance du roll dans le rock. Ce nouvel EP du groupe formé en 2012 vient apporter, en cinq titres et autant d'arguments, de l'eau à notre moulin. En un sens, Lux Bas-Fonds incarne l'épitomé du style : nerveux, tendu et sans fioritures inutiles. La formation pratique un son à la fois sec et sauvage, non dénoué de groove, composante essentielle s'il en est, et incarné par la voix gutturale d'un chanteur à qui on ne la fait plus, dans un râle rauque émouvant (« Coté Cuir »). Tournant en spirale hypnotique et malsaine (« Celui du jour »), dopé par de sérieux coups de trique de la fée électricité (« Amnésie Internationale ») Lux Bas-Fonds renoue, dans ses textes, avec un certain idéal libertaire révolté. Et ça fait du bien ! 
Sortie le 16/11

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lundi 26 octobre 2020

Bonbon Noir




On s'était émus, l'été dernier alors que l'on découvrait la musique de Bonbon Noir, de l'absence de support physique concrétisait un projet pluri disciplinaire (EP vinyle, livre et sérigraphies) aussi ambitieux. Bonne nouvelle, le financement participatif ayant abouti, Bonbon Noir est enfin disponible en version physique et il y a la matière à ce réjouir, tant le résultat est enthousiasmant. De quoi nous mettre un peu de baume au cœur en cette période plus que morose qui se prolonge et empire un peu plus chaque semaine… 

Le pack Bonbon Noir comprend donc un magnifique vinyle doré (voir la chronique de la musique par ici), une série de sept illustrations superbes et un ouvrage du même nom écrit par L. Erwan Kern, également chanteur et parolier du groupe. Le disque constitue la bande son de l'histoire, entre conte et roman, nous contant le destin tourmenté d'Anita Black, du Paris de la fin du 19ème siècle à l'Irlande des années 1960 en passant par les maisons closes New-yorkaises. A partir de chapitres relativement courts l'auteur brosse toute une galerie de personnages attachants ou répugnants, c'est selon, de situations dramatiques en une série de descriptions très cinématographiques, transportant le lecteur, où se mêlent sexe, musique, arts, littérature et folles soirées décadentes. Mais, en fait, quel est donc ce fameux Bonbon Noir donnant son titre à toute cette affaire ? Vous le saurez en dévorant les 247 pages de l'ouvrage… 

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jeudi 22 octobre 2020

SKÁLD : « Viking Memories »



Justine Galmiche (chant) et Pierrick Valence (chant, instrument) composent ce projet, pour le moins atypique, visant à rendre hommage à la culture viking du grand nord, et ce, en dépit des patronymes des deux impétrants, plus français que franchement nordiques... Mais qu'importe le flacon du moment que l'on a l'ivresse ! Chanté en vieux-norrois, une langue du grand nord tombée en désuétude (on se gardera bien au passage de tenter de reproduire les titres des chansons) la proposition artistique provoque une sidération immédiate et une sensation d'ailleurs fort prégnante. Le dossier de presse nous apprend qu'il s'agit là de neofolk. Et il y a évidemment de cela dans toute la gamme hétéroclite d'instruments à cordes (nyckelharpa, skáldharpa) et à vents utilisés ici. Au-delà du folklore ancien, SKÁLD se joue des contrastes entre les voix, celle éthérée et aérienne de Justine et nettement plus gutturale dans le cas de Pierrick. Une dichotomie qui se retrouve dans la musique du groupe d'apparence mélancolique, délicate et d'une acoustique délicieusement arpégée et pourtant mue par une force de frappe percussive d'une impressionnante lourdeur et une effrayante tension sous-jacente. Neofolk ou non, c'est bien au métal que l'on pense. Et c'est certainement tout sauf un hasard si le duo s'est retrouvé sur la scène du Hellfest. A découvrir donc et ce, bien au-delà du cercle des amateurs de curiosités exotiques. 

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mardi 20 octobre 2020

Roxane Arnal feat. Baptiste Bailly : « Doorways »

 


On avait déjà croisé son timbre de voix au sein du duo Beauty and The Beast. Mais depuis 2018, Roxane a trouvé en la personne de Baptiste Bailly un nouveau compagnon de jeu lui permettant d'exposer une autre facette de son talent. Moins rétro/swing, moins acoustique, ce premier EP se conçoit comme une porte ouverte (cf. le titre) vers de nouveaux horizons. Doorways, c'est toujours un peu plus : plus blues (« No one knows my name »), plus jazz dans un registre vocal mâtiné de folk (« Doorways » ; « Give it all »), plus rock aussi (« Rushed to fly »). Ainsi, l'ep brille par la variété de ses climats entre piano et guitare électrique, cette alternance entre acoustique et électricité, où se diffusent les effluves latines des percussions rappelant la ville de Valence (Espagne) où le disque a été enregistré. De facture classique, mais solide, vivement l'album !

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lundi 19 octobre 2020

NinjA Cyborg : « The Sunny Road »

 



Avec son patronyme, digne d'un navet eighties de la Cannon, et sa pochette à l'avenant le duo NinjA Cyborg, revisite les codes de la pop culture des années 1980. Et s'il flotte un air nostalgique sur cet EP, « The Sunny Road » ou « A walk with Jane » auraient pu être des bandes originales, les années 1980 habitent le disque de manière fantomatique. Une réminiscence, comme un vieux souvenir que le temps se charge d'embellir, pour n'en garder les meilleurs côtés. Ainsi le son du synthé analogique ne peut effacer la modernité de la chose (« Masters of fury »), quand l'électro du 21ème siècle enrobe une pop song vieille d'il y a trente cinq ans (« Sky Diving »). NinjA Cyborg, c'est un regard contemporain posé sur un passé proche et lointain à la fois, l'esprit chargé de souvenirs et incrédule devant le monde d'aujourd'hui. Émouvant. 

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dimanche 18 octobre 2020

Romain Humeau : « Echos »



Voix d'Eiffel depuis 20 ans (ou presque) Romain Humeau est de retour avec un nouvel effort en solo, son cinquième, qui, ajouté aux six albums de son groupe Eiffel, place le bonhomme à la hauteur des songwriters les plus prolifiques (et il paraît qu'il a 70 nouvelles chansons en réserve). S'il ne renie en rien son attirance pour le rock (« Cherry Gin » ; le rageur « P'tite faille dans le continuum temps ») on sent le chanteur libéré des contraintes du groupe, libre de puiser son inspiration là où bon lui semble parfumant sa musique d'effluves électroniques ou hip hop. Et sans se renier ; le tout formant un ensemble cohérent qui se tient d'un bout à l'autre. Un patte immédiatement identifiable où les échos (cf. le titre) du rock britannique se marient harmonieusement à la langue française (même si l'anglais fait quelques apparitions de temps à autre « Tryin' to be a girl », « Pretty girls in a B.W.W ») permettant de mieux faire passer les messages. Un album de l'entre-deux pas aussi classique que sa facture le laisse imaginer et œuvre d'un des plus attachants auteur compositeur d'ici. 

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samedi 17 octobre 2020

The Hyènes : « Verdure »



En intitulant son album « Verdure » tout en affichant une pochette n'ayant absolument rien de verdoyante, The Hyènes brouille les pistes sur son nouvel album. Un paysage dévasté, désolé, pollué qui sert de couverture à ce nouvel effort, attendu depuis longtemps après que quelques titres en ont été dévoilés sur un EP l'an dernier, et se révèle ainsi aussi sombre et quasi désespéré que son contenu (cf. « qui eût cru que le destin de la planète aurait raison de nos galipettes » in « Ici bas » ; « Qu'est-ce que ça peut me faire ? De sauver la planète ou le système bancaire » in « Bègles »). Une thématique à l'avenant de la proposition musicale où les guitares, âpres, rageuses ou lourdes, c'est selon, se taillent la part du lion, constituant un cri de rage, de révolte, d'une intensité que l'on n'a plus entendue depuis longtemps dans le rock français. Dans un monde moins triste que le notre, cette puissance aurait dû exploser sur scène il y a belle lurette. Un jour peut-être… 

vendredi 16 octobre 2020

Rosaway : « Dreamer »


Scellant la rencontre improbable entre la flûte traversière (Rachel Ombredane) et la batterie (Stéphane Avellaneda), le duo Rosaway se fait fort de sortir des chemins battus. A commencer par ceux tout tracés des deux musiciens venus du classique (Rachel) et du blues (Stéphane). Et au final l'EP ne ressemble à rien de tout cela, mais tends vers une pop d'obédience électronique (Stéphane s'est mis au synthé) où le chant soul gospelisant de Rachel trouve une assise dans les claviers vintage (Rhodes, Hammond). Ainsi la musique fait un bond entre les époques où la flûte évoque un je ne sais quoi des films blaxploitation ou de kung fu des années 1970 alors que les sons synthétiques nous ramène vers quelque chose de résolument contemporain. L'assise rythmique groovy de Stéphane est fondamentale et porte la musique mais la chose prend une tournure délirante sur l'excellent « Mama Used to Say », d'inspiration New Orleans, portée par quatre batteurs et non des moindres ! Déroutant, inattendu mais intrinsèquement attachant. 

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jeudi 15 octobre 2020

Noiss : « Deafening EP »

 


Et voilà un groupe qui porte bien son nom, et fait honneur à ce dernier en débutant son nouvel EP avec un titre intitulé : « Punch in my face » ! Plutôt bien nommée en l’occurrence, car Noiss c'est un peu ça, un poing dans la figure ou, plus exactement, dans les oreilles. Du punk au stoner, du métal au grunge (ce dernier cimente le groupe), Noiss revisite en cinq titres toutes les nuances bruitistes avec une légère tendance à la nostalgie des années 1990 et, plus étonnant, en y ajoutant quelques tentatives psychédélico-hypnotiques assez réussies (« Iteration 7 » ; "Enjoy this day"). A découvrir.

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mardi 13 octobre 2020

Sinaïve : « Dasein EP »



Le quatuor strasbourgeois se distingue sur la scène hexagonale par son choix de chanter en français. Un choix fort et audacieux qui a le don de propulser Sinaïve dans une dimension inédite plongeant l'auditeur dans un abyme de perplexité tant on a perdu l'habitude du français utilisé dans ce contexte : celui d'un groupe shoegaze. D'où ce sentiment d'écouter quelque chose d'excitant, cette sensation de neuf et d'inédit. D'autant que, sur le plan musical, le groupe n'y va pas par quatre chemins. Le son est compressé, les guitares bourdonnent le tout alterne entre bouillonnement volcanique (« Paradoxe Français » ; « Masse Critique ») et béatitude planante (« Syndrome de Vichy »). Une démarche expérimentale traçant la voix à mi-chemin du psychédélisme et de l'attaque bruitiste. La musique peut faire planer, c'est entendu depuis longtemps. Gare à Sinaïve, eux semblent être plutôt adeptes du rase-motte et du vol piqué. 

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lundi 12 octobre 2020

José : « Dada EP »



Figure bien connue de la scène rock d'ici, en qualité de chanteur de Stuck in the sound, José Reis Fontao n'a pourtant jamais de collaboration parallèles de You! au duo SAHR, en compagnie de DJ Pone. C'est aujourd'hui un nouveau tournant dans la carrière du chanteur qui, pour la première fois se lance en solo sous son simple prénom. Loin d'être un détail, ce patronyme aide à placer l'EP dans le parcours du chanteur qui se révèle ici comme rarement et on note par ailleurs que la majorité des titres sont en portugais. Ainsi, si le disque sort en solo c'est très probablement à cause de ce contexte intime qu'il était difficile de faire partager à d'autres intervenants. José a-t-il prêté serment au début de sa carrière de ne jamais se répéter ? C'est en tout cas ce que laisse supposer la musique, à peu près aussi colorée que la pochette. Difficile de reconnaître le chanteur dans l'hymne clubesque en diable (par ailleurs très efficace) de « Beyond doubt » ou dans la pop acidulée mâtinée d'électro qui l'occupe ici (« Dada » ; « Carvalhinho »). Ceci étant il faut faire abstraction du passé rock du chanteur (qui n'est pas terminé, le groupe n'étant pas séparé) et apprécier ces quatre titres pour ce qu'ils sont : une bulle cotonneuse et planante, sucrée et très appréciable. José nous offre un petit quart d'heure de rêverie musicale. On serait fou de ne pas l'accepter.



samedi 10 octobre 2020

I love my Neighbours : « Anthology »


La tête plongée depuis le mois de mars dans un tunnel dont on ne voit toujours pas la fin, ILMN garde le cap et sort malgré tout son premier album. A l'instar du premier titre, intitulé « Chasing Rainbows », ce premier album du quatuor représente un aboutissement, après quatorze ans d'existence, un arc-en-ciel après lequel ils ont beaucoup couru et au-dessus duquel flotte, hélas, un air du chant du Cygne tant le contexte est délicat pour un groupe indépendant comme eux. Evidemment le climat général influence notre écoute de cet album, découvert pendant le confinement, et c'est peut-être la raison pour laquelle le spleen qui enrobe le chant de Jeremy nous saute aux oreilles aujourd'hui. Un feeling prégnant contrebalançant les guitares échevelées ("Uptight") d'un groupe qui n'a plus peur de s'aventurer sur un terrain tortueux et labyrinthique, plus pop (la magnifique « Horizons » d'inspiration cabaret) enrobé des claviers aux effluves électroniques (« Widows » ; « Now Sing »). Nostalgie quand tu nous tiens… 

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vendredi 9 octobre 2020

Toybloïd : « Modern Love »



Et dire qu'il s'est écoulé quatre longues années depuis le premier album du trio ! Une longue attente, un si long silence qui prend fin avec ce « Modern Love » aux effluves toujours aussi puissantes mais mieux canalisées. Dans l'intervalle, enfin on l'imagine, le groupe a pris le soin de ménager ses effets posant un couche de vernis pop sur un parquet toujours aussi punk, ce qui a pour effet de faire ressortir la puissance des guitares, un peu moins sales mais toujours aussi saturées (« Ants »). Ainsi, dans ses meilleurs moments, l'album procure un coup de boost euphorisant, à se jeter sur les rideaux, le plafond, tout, emporté par la puissance générale de la chose appuyée par la batterie martelant le temps (cf. « Monster » ; « Diamond ») et incarné par la voix de Lou tantôt douce, tantôt féline, et qui se révèle débordante d'émotions lorsqu'elle force sur ses cordes vocales dans une classe punk absolue. On appelle ça un remède contre la morosité générale. 

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jeudi 8 octobre 2020

Min-Deed : « Illusive Happiness »



Si le quatuor de Morteau sort son premier EP, on ne peut pas en dire autant des musiciens composant le groupe, autant de vieilles connaissances passés du métal à l'électro, ayant sévit au sein des groupes Silent Ran et d'autres qu'il serait vain d'énumérer. Une expérience qui fait toute la différence et que l'on sent à l'écoute de cet EP inaugural qui a le don de nous accrocher l'oreille dès l'intro du premier titre à la rythmique carrée et puissante (« Twenty-four hours ») et terriblement addictive. Un sentiment qui ne quittera plus l'auditeur embarqué dans une virée sauvage et tortueuse (cf. « Dolls ») entre guitares agressives, comme autant de clous enfoncés dans l'oreille de l'auditeur, chant féminin étranglé, et arrangements électroniques apportant un soupçon d'originalité et de bizarrerie (cf. « Empty ») qui fait tout le sel de cet EP, première œuvre d'un groupe prometteur. 

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mercredi 7 octobre 2020

Delgres : "4 Ed Maten"


 

En attendant leur deuxième album, prévu pour début 2021, le trio est de retour avec un clip en forme d'hommage au monde ouvrier.

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samedi 3 octobre 2020

Bette Smith : « The Good, The Bad & The Bette »




Avouons-le, aussi puissant et tourneboulant soit son timbre de voix, le premier album de la New-Yorkaise, « Jetlagger » sorti en 2018, nous avait un peu laissé sur notre faim. Parfois un peu erratique, et dans le fond décevant suivant certains aspects, le disque constituait néanmoins une belle promesse pour l'avenir qui semble se concrétiser avec ce deuxième album mieux maîtrisé et nettement plus abouti. Pourtant dans le fond, rien n'a réellement changé, le timbre toujours aussi puissant et émouvant de la chanteuse est magnifié par des compositions soul de haute volée où l'influence sudiste (jusqu'à flirter avec la country/folk cf. « Whistle Stop ») côtoie l'ambiance urbaine quasi-rock garage à la BellRays (« I'm a sinner »). Quelque soit le contexte, Bette Smith, féline en diable, charme et émeut à grands coups de cordes vocales rauques charriant les émotions par vagues, suivant le patronage des sacro-saintes années 1970. Une influence en l'espèce magnifiée pour un résultat intemporel dont on n'est pas prêt de se lasser. 

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vendredi 2 octobre 2020

Jeremy Ivey : « Waiting out of the Storm »



Comme nous tous, Jeremy Ivey attend la fin de la tempête. Mais lui a la chance d'attendre en musique. Au contexte anxiogène, Ivey n'a qu'une seule réponse : son nouvel album ! Solaire et lumineux, mais traversé d'émouvants éclairs nostalgiques, partagé entre pop et guitares rugueuses, ce nouvel effort est le trait d'union rêvé entre Beatles et Neil Young & Crazy Horse. Rien que ça, oui ! L'évidence mélodique du disque, son savoir-faire instrumental, virtuose sans effet superfétatoire, confère à l'album un angle immédiatement attachant, tel un classique instantané, qui nous pointe bien évidemment (et une fois de plus) vers les influences des années 1960 et 1970 ; un lieu commun en l'espèce sublimé par la production impeccable de Margo Price (accessoirement son épouse). Intemporel et sans fausse note. 

Sortie le 9 octobre 2020.

jeudi 1 octobre 2020

Neal Black & The Healers : « A little boom boom boom »



Ce douzième album du Texan, en 27 ans de carrière, nous apporte la confirmation que si la valeur n'attends pas le nombre des années, l'inverse est tout aussi vrai ! Comme le bon vin se bonifiant avec le temps, ce nouvel effort dégage des effluves fortes à nos oreilles ! La voix plus « Smoky » (comme il aime à le dire lui-même) que jamais du chanteur, installé dans la vallée du Rhône, nous joue un numéro de charme dévastateur, le long de ces 13 plages glissant à merveille tant sur le blues ourlé (« A little boom boom boom » ; « Never been lucky ») que sur les shuffles rocailleux (« Green bean swing »). Un geste musical classe et classieux quoique classique (mais qui s'en plaindra ?) accompagné de quelques invités de choix tels que Fred Chapellier, Robben Ford ou Nico Wayne Toussaint venus ajouter (si c'était possible) un surplus de soul élégante. A noter les reprises, « Why do people act like that » (de l'immense Bobby Charles), « All for business » (Jimmy Dawkins) et son propre « Saints of New Orleans » qui retrouve pour l'occasion de nouvelles couleurs. Un disque pareil et notre cœur fait à son tour boum boum boum. 

https://www.nealblack.net/
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