Bien qu’originaire de Lyon, il plane comme un petit air du Laurel Canyon chez cette « fille ordinaire », dont le premier album a constitué l’une des excellentes surprises de l’année. Son timbre diaphane évoque Joni Mitchell ou Judee Sill alors que l’ombre de Neil Young plane sur son folk délicat mâtiné de country, notamment grâce à la lap-steel assurée par Raoul Vignal (on note également la présence de Théo Charaf dans son groupe). Que de belles références, qui pourraient se révéler encombrantes, mais que l’artiste embrasse totalement dans un univers personnel. Ses arpèges délicats, à l’unisson de sa voix, constituent la bande originale d’une soirée d’été dans le soleil couchant, ou d’hiver, au coin de la cheminée (« Foolish Wish »). Et même lorsque la musique s’emballe, (cf. « Shelter » qui sonne comme un inédit de Neil Young & Crazy Horse, « Western Lights ») ce n’est jamais sans se départir d’une certaine douceur. Ce n’est pas le moindre accomplissement de ce disque, à la fois désenchanté, nourri par une certaine noirceur (« The End »), et pourtant lumineux, calme et apaisant. Un fort bel album donc, à écouter quelque soit la saison.
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