Un nouvel album d’Automatic City est toujours une excellente nouvelle ! Et cette quatrième livrée des Lyonnais ne trahira pas la tradition tant, depuis son apparition sur nos platines en 2017, le groupe a su se créer une place unique dans la scène blues qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs. Ainsi Automatic City, s’est fait une spécialité totalement improbable, celle de respecter autant la tradition que de la trahir. On en veut pour preuve le premier titre « Lament », une reprise de Mamie Perry, ou cohabitent dans un joyeux bordel savamment contrôlé, une contrebasse (classique) et une boîte à rythmes Roland CR78, nettement plus rare sur la scène blues. L’autre marotte de quatuor (quelque peu remanié depuis le dernier album datant de 2019) c’est le psychédélisme, à grande lampées de sitar, assez peu usité dans le blues (cf. « No Dice ») et des percussions latinos hypnotiques et répétitives. Choisissant ses reprises avec soin et un goût assez sûr chez Chuck Berry ou Curtis Mayfield, Automatic n’a pas son pareil pour les personnaliser : un peu de synthé Moog, de l’orgue Farfisa et voici le groupe parti dans une expédition sauvage dans l’arrière bayou du blues, un territoire inconnu où l’électronique a rarement sonnée aussi sexy. A la fois inventif et truffé de bricolages sonores qui donnent le tournis, ce nouvel effort chauffe les oreilles et monte à la tête. Une réussite de plus, comme d’habitude.
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